POINTS ESSENTIELS
– L’incidence annuelle est de 24 par million d’habitants. Les formes graves sont fréquentes. Vingt pour
cent surviennent sur une prothèse valvulaire.
– Le streptocoque en est globalement responsable dans plus de 50 % des cas, le staphylocoque arrivant
en seconde position, alors qu’il est en première position pour les endocardites sur prothèse.
– L’atteinte valvulaire est responsable de délabrements pouvant donner des perturbations
hémodynamiques. La formation de végétations peut aboutir à des migrations emboliques.
– L’extension du processus infectieux peut créer des abcès intramyocardiques. Les atteintes aortiques
sont les plus fréquentes et les plus graves.
– Les endocardites sur prothèses trouvent leur origine, soit dans une contamination périopératoire pour
les formes précoces (incidence de 0,4 à 3 % et mortalité de 40 à 60 %) soit dans une bactériémie pour
les formes secondaires (incidence de 1 % par an et mortalité de 20 à 40 %).
– Les critères diagnostics de DUKE servent actuellement de références. L’échocardiographie
transoesophagienne est essentielle au diagnostic et au suivi de l’extension du processus infectieux.
– Les facteurs de gravité conduisant souvent à un geste chirurgical sont : la localisation aortique, le
staphylocoque, la survenue sur une valve prothétique, un abcès myocardique, une dégradation
hémodynamique, une complication embolique.
– Le traitement médical nécessite l’application rigoureuse de protocoles validés. Le principe repose sur
le choix de molécules efficaces, si possible synergiques, administrées afin d’obtenir une
pharmacocinétique optimale.
– Le traitement chirurgical, souvent nécessaire et seule chance de succès dans les endocardites graves,
doit être décidé sans délai devant l’apparition de facteurs de gravité.