Conférences d’actualisation 1997, p. 575-86.
© 1997 Elsevier, Paris, et SFAR
Hypothermie accidentelle
J Mantz, S Lasocki, L Fierobe
Service d’anesthésie et de réanimation chirurgicale, hôpital Bichat, 46, rue Henri-Huchard,
75877 Paris cedex 18
POINTS ESSENTIELS |
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L’hypothermie modifie profondément les grandes fonctions physiologiques, et notamment le système cardiovasculaire |
L’hypothermie peut être méconnue devant un tableau clinique orientant vers une autre pathologie organique. Inversement, une hypothermie profonde peut faire partie des symptômes d’une intoxication médicamenteuse |
Le risque vital majeur lié à l’hypothermie est la survenue d’une fibrillation ventriculaire. |
La ventilation alvéolaire et l’équilibre acido-basique sont satisfaisants quelle que soit la température chaque fois que les valeurs non corrigées de pH et de PaCO2 sont maintenues respectivement à 7,4 et 40Â mmHg. |
L’hypothermie modérée (34Â °C) possède des effets neuroprotecteurs bien démontrés in vitro et in vivo. |
Devant une inefficacité circulatoire chez un patient en hypothermie profonde, la réanimation cardiorespiratoire doit être effectuée de façon extrêmement prolongée. |
En hypothermie, la correction trop rapide d’une hypovolémie peut démasquer une insuffisance cardiaque gauche. |
Les interventions thérapeutiques pharmacologiques doivent être limitées et prudentes du fait du retentissement majeur de l’hypothermie sur les grandes fonctions vitales. |
En 1997, la méthode de choix pour le réchauffement actif d’un patient atteint d’hypothermie profonde accidentelle reste la circulation extracorporelle. |