Consensus d’actualisation SFAR 1999 - G. Meyer 1, J.L. Diehl 2, H. Sors 1 - 1) Service de pneumologie-réanimation, hôpital Laennec,42, rue de Sèvres, 75007 Paris ; 2) service de réanimation médicale, hôpital Boucicaut, 78, rue de la Convention, 75015 Paris, France
POINTS ESSENTIELS
– Le pronostic de l’embolie pulmonaire aigüe est principalement lié à ses
conséquences hémodynamiques et non à l’obstruction elle-même.
– Le traitement symptomatique repose sur l’expansion volémique par 500 mL de
soluté macromoléculaire associée à la dobutamine en l’absence d’amélioration et à la
noradrénaline en cas d’hypotension profonde.
– La seule indication indiscutable de la fibrinolyse est l’existence d’un état de choc
franc.
– En présence d’une embolie massive et de signes droits cliniques ou échographiques,
l’emploi de la fibrinolyse reste discuté.
– Si une fibrinolyse est envisagée, le diagnostic de l’embolie doit être réalisé de
manière non invasive quand c’est possible.
– La perfusion de 100 mg de rtPA en deux heures est le protocole de fibrinolyse le
plus efficace.
– En l’absence de contre-indication, le traitement anticoagulant doit être
systématiquement initié dès que le diagnostic est suspecté.
– Le traitement anticoagulant initial de référence reste l’héparine non fractionnée, car
l’expérience avec les héparines de bas poids moléculaire est encore restreinte.
– La seule indication indiscutable de l’interruption cave est représentée par les contreindications
absolues aux anticoagulants.
– L’embolectomie chirurgicale ou par cathéter a actuellement une place marginale
dans la prise en charge des embolies massives.