Solution à diluer pour perfusion IV à 4 mg/5 ml : Flacon de 5 ml, boîte unitaire.
Classe pharmacothérapeutique : bisphosphonates (code ATC : M05BA08).
L’acide zolédronique appartient à la classe des bisphosphonates et agit principalement sur l’os. Il inhibe la résorption ostéoclastique osseuse.
L’action sélective des bisphosphonates sur l’os découle de leur forte affinité pour l’os minéralisé, mais le mécanisme moléculaire précis, menant à l’inhibition de l’activité ostéoclastique, n’est pas encore élucidé. Dans les études à long terme menées chez l’animal, l’acide zolédronique inhibe la résorption osseuse sans effet défavorable sur la formation, la minéralisation ou les propriétés mécaniques de l’os. En plus d’être un puissant inhibiteur de la résorption osseuse, l’acide zolédronique possède également plusieurs propriétés antitumorales qui pourraient contribuer à son efficacité globale dans le traitement de la maladie métastatique osseuse. Les propriétés suivantes ont été démontrées dans des études précliniques :
- In vivo : inhibition de la résorption ostéoclastique osseuse qui altère le microenvironnement médullaire, le rendant moins favorable à la croissance des cellules tumorales, activité antiangiogénique et activité antalgique.
-
- In vitro : inhibition de la prolifération ostéoblastique, activité cytostatique directe et pro-apoptotique sur les cellules tumorales, effet cytostatique synergique en association à d’autres médicaments anticancéreux, activité antiadhésion/invasion cellulaire.
-
-
Résultats des études cliniques dans la prévention des complications osseuses chez des patients atteints de pathologie maligne à un stade avancé avec atteinte osseuse :
- La première étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo comparait Zometa au placebo dans la prévention des complications osseuses (Skeletal Related Events : SREs) chez des patients présentant un cancer de la prostate. Zometa 4 mg a réduit significativement la proportion de patients présentant au moins une complication osseuse (SRE), a retardé le délai médian de survenue de la première complication osseuse de plus de 5 mois et a réduit l’incidence annuelle de complications osseuses par patient (taux de morbidité osseuse). L’analyse des « événements multiples » a montré une réduction de 36 % du risque de développer des SREs dans le groupe Zometa en comparaison avec le groupe placebo. Les patients ayant reçu Zometa ont rapporté moins d’augmentation de la douleur que ceux ayant reçu le placebo, avec des différences significatives à 3, 9, 21 et 24 mois. Il y a eu moins de patients traités par Zometa qui ont souffert de fractures pathologiques. Les effets du traitement étaient moins prononcés chez les patients présentant des lésions blastiques. Les résultats d’efficacité sont rapportés dans le tableau 2.
- Dans une seconde étude comprenant des tumeurs solides autres que le cancer du sein ou le cancer de la prostate, Zometa 4 mg a réduit significativement la proportion de patients avec au moins une SRE, a retardé le délai médian de survenue de la première complication osseuse de plus de 2 mois et a réduit le taux de morbidité osseuse. L’analyse des « événements multiples » a montré une réduction de 30,7 % du risque de développer des SREs dans le groupe Zometa en comparaison avec le placebo. Les résultats d’efficacité sont rapportés dans le tableau 3.
-
Tableau 2 : Résultats d’efficacité (patients présentant un cancer de la prostate et recevant une hormonothérapie) :
|
| Toute complication osseuse (TIH incluse) | Fractures* | Radiothérapie osseuse |
|
| Zometa 4 mg | Placebo | Zometa 4 mg | Placebo | Zometa 4 mg | Placebo |
| N | 214 | 208 | 214 | 208 | 214 | 208 |
| Proportion de patients avec complications osseuses (%) | 38 | 49 | 17 | 25 | 26 | 33 |
| Valeur p | 0,028 | 0,052 | 0,119 |
| Médiane de survenue de la 1re complication osseuse (jours) | 488 | 321 | NA(1) | NA(1) | NA(1) | 640 |
| Valeur p | 0,009 | 0,020 | 0,055 |
| Taux de morbidité osseuse | 0,77 | 1,47 | 0,20 | 0,45 | 0,42 | 0,89 |
| Valeur p | 0,005 | 0,023 | 0,060 |
| Réduction du risque de développer des complications osseuses (analyse des « événements multiples »)** (%) | 36 |
| NApp(2) | NApp(2) | NApp(2) | NApp(2) |
| Valeur p | 0,002 | NApp(2) | NApp(2) |
-
*
incluant les fractures vertébrales et non vertébrales
-
**
prend en compte toutes les complications osseuses, aussi bien le nombre total que la durée entre chaque complication au cours de l’étude
-
(1)
NA = non atteint
-
(2)
NApp = non applicable
-
Tableau 3 : Résultats d’efficacité (patients présentant des tumeurs solides autres que cancer du sein ou cancer de la prostate) :
|
| Toute complication osseuse (TIH incluse) | Fractures* | Radiothérapie osseuse |
|
| Zometa 4 mg | Placebo | Zometa 4 mg | Placebo | Zometa 4 mg | Placebo |
| N | 257 | 250 | 257 | 250 | 257 | 250 |
| Proportion de patients avec complications osseuses (%) | 39 | 48 | 16 | 22 | 29 | 34 |
| Valeur p | 0,039 | 0,064 | 0,173 |
| Médiane de survenue de la 1re complication osseuse (jours) | 236 | 155 | NA(1) | NA(1) | 424 | 307 |
| Valeur p | 0,009 | 0,020 | 0,079 |
| Taux de morbidité osseuse | 1,74 | 2,71 | 0,39 | 0,63 | 1,24 | 1,89 |
| Valeur p | 0,012 | 0,066 | 0,099 |
| Réduction du risque de développer des complications osseuses (analyse des « événements multiples »)** (%) | 30,7 |
| NApp(2) | NApp(2) | NApp(2) | NApp(2) |
| Valeur p | 0,003 | NApp(2) | NApp(2) |
-
*
incluant les fractures vertébrales et non vertébrales
-
**
prend en compte toutes les complications osseuses, aussi bien le nombre total que la durée entre chaque complication au cours de l’étude
-
(1)
NA = non atteint
-
(2)
NApp = non applicable
- Dans une troisième étude de phase III, randomisée, en double aveugle, Zometa 4 mg a été comparé à 90 mg de pamidronate administrés toutes les 3 à 4 semaines chez des patients ayant un myélome multiple ou un cancer du sein avec au moins une complication osseuse. Les résultats ont démontré que Zometa 4 mg avait une efficacité comparable à 90 mg de pamidronate dans la prévention des complications osseuses. L’analyse des « événements multiples » a montré une réduction significative de 16 % du risque de développer des complications osseuses chez les patients traités par Zometa 4 mg en comparaison avec ceux traités par le pamidronate. Les résultats d’efficacité sont rapportés dans le tableau 4.
-
Tableau 4 : Résultats d’efficacité (patients présentant un cancer du sein ou un myélome multiple) :
|
| Toute complication osseuse (TIH incluse) | Fractures* | Radiothérapie osseuse |
|
| Zometa 4 mg | Pam 90 mg | Zometa 4 mg | Pam 90 mg | Zometa 4 mg | Pam 90 mg |
| N | 561 | 555 | 561 | 555 | 561 | 555 |
| Proportion de patients avec complications osseuses (%) | 48 | 52 | 37 | 39 | 19 | 24 |
| Valeur p | 0,198 | 0,653 | 0,037 |
| Médiane de survenue de la 1re complication osseuse (jours) | 376 | 356 | NA(1) | 714 | NA(1) | NA(1) |
| Valeur p | 0,151 | 0,672 | 0,026 |
| Taux de morbidité osseuse | 1,04 | 1,39 | 0,53 | 0,60 | 0,47 | 0,71 |
| Valeur p | 0,084 | 0,614 | 0,015 |
| Réduction du risque de développer des complications osseuses (analyse des « événements multiples »)** (%) | 16 |
| NApp(2) | NApp(2) | NApp(2) | NApp(2) |
| Valeur p | 0,030 | NApp(2) | NApp(2) |
-
*
incluant les fractures vertébrales et non vertébrales
-
**
prend en compte toutes les complications osseuses, aussi bien le nombre total que la durée entre chaque complication au cours de l’étude
-
(1)
NA = non atteint
-
(2)
NApp = non applicable
- Zometa a aussi été étudié dans une étude randomisée, en double-aveugle, contrôlée versus placebo, chez 228 patients avec métastases osseuses documentées provenant d’un cancer du sein, pour évaluer l’effet de Zometa sur l’incidence des complications osseuses (Skeletal Related Events : SREs), déterminée comme le rapport du nombre total de SREs (excluant l’hypercalcémie et ajusté en fonction des fractures antérieures) sur le temps d’exposition au risque. Les patients recevaient 4 mg de Zometa ou du placebo toutes les 4 semaines pendant une année. La répartition des patients entre le groupe traité par Zometa et le groupe placebo était homogène.
- L’incidence des SREs (complication/année-patient) était de 0,628 pour Zometa et 1,096 pour le placebo. La proportion de patients avec au moins une SRE (excluant l’hypercalcémie) était de 29,8 % dans le groupe traité par Zometa versus 49,6 % pour le groupe placebo (p = 0,003). Le temps médian d’apparition de la première SRE n’était pas encore atteint dans le groupe Zometa à la fin de l’étude et était significativement prolongé par comparaison au placebo (p = 0,007). Dans une analyse d’événements multiples, Zometa a réduit le risque de SREs de 41 % par comparaison au placebo (risque relatif = 0,59 ; p = 0,019).
- Dans le groupe Zometa, une amélioration statistiquement significative du score de douleur (utilisation de la « Brief Pain Inventory » [BPI]) a été observée à 4 semaines et à tous les moments ultérieurs de l’étude, en comparaison au placebo (figure 1). Le score de douleur avec Zometa était constamment inférieur à celui observé à l’état initial et il était accompagné d’une tendance à la réduction du score d’analgésie.
-
| Figure 1 : Variations moyennes du score de douleur BPI par rapport à l’état initial. Pour la comparaison des traitements (Zometa versus placebo), les différences statistiquement significatives sont annotées d’un astérisque (* p < 0,05). |
 |
-
Résultats des études cliniques dans le traitement des hypercalcémies induites par des tumeurs (TIH) :
- Les études cliniques dans l’hypercalcémie induite par des tumeurs (TIH) ont démontré que l’effet de l’acide zolédronique est caractérisé par une baisse de la calcémie et de l’excrétion urinaire de calcium. Dans les études phase I de recherche de doses, chez des patients présentant une hypercalcémie légère à modérée secondaire à des tumeurs (TIH), les doses efficaces testées ont été approximativement de 1,2 à 2,5 mg.
- Pour évaluer les effets de Zometa par rapport à 90 mg de pamidronate, les résultats de deux études pivots multicentriques chez des patients ayant une TIH ont été combinés dans une analyse préalablement programmée. Il a été observé une normalisation de la calcémie corrigée plus rapide au 4e jour avec 8 mg de Zometa et au 7e jour avec 4 mg et 8 mg de Zometa. Les taux de réponse suivants ont été observés :
-
Tableau 5 : Pourcentage de patients ayant une réponse complète par jour dans les études TIH combinées :
|
| 4e jour | 7e jour | 10e jour |
| Zometa 4 mg (n = 86) | 45,3 % (p = 0,104) | 82,6 % (p = 0,005)* | 88,4 % (p = 0,002)* |
| Zometa 8 mg (n = 90) | 55,6 % (p = 0,021)* | 83,3 % (p = 0,010)* | 86,7 % (p = 0,015)* |
| Pamidronate 90 mg (n = 99) | 33,3 % | 63,6 % | 69,7 % |
-
*
valeurs p comparées au pamidronate
- Le délai médian de normalisation de la calcémie a été de 4 jours. Le délai médian avant la rechute (réaugmentation de la calcémie corrigée en fonction de l’albumine >= 2,9 mmol/l) a été de 30 à 40 jours pour les patients traités par Zometa versus 17 jours pour ceux traités par 90 mg de pamidronate (p = 0,001 pour 4 mg et p = 0,007 pour 8 mg). Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les deux doses de Zometa.
- Dans les études cliniques, 69 patients qui ont rechuté ou qui étaient réfractaires au traitement initial (Zometa 4 mg, 8 mg ou pamidronate 90 mg) ont été traités une seconde fois avec Zometa 8 mg. Le taux de réponse chez ces patients était environ de 52 %. Puisque ces patients ont été traités de nouveau uniquement par Zometa 8 mg, il n’y a pas de données disponibles qui permettent de comparer avec la dose de 4 mg.
- Dans les études cliniques réalisées chez des patients avec hypercalcémie induite par des tumeurs, le profil global de tolérance dans les trois groupes de traitement (acide zolédronique 4 mg et 8 mg et pamidronate 90 mg) était similaire en nature et en sévérité.
-
Enfants :
-
-
Résultats des études cliniques dans le traitement de l’ostéogenèse imparfaite sévère chez les enfants âgés de 1 à 17 ans :
- Les effets de l’acide zolédronique administré par voie intraveineuse chez l’enfant (âgé de 1 à 17 ans) atteint d’ostéogenèse imparfaite sévère (types I, III, et IV) ont été comparés avec le pamidronate administré par voie intraveineuse dans une étude internationale, multicentrique, randomisée et en ouvert avec respectivement 74 et 76 patients dans chaque groupe de traitement. La durée du traitement était de 12 mois précédée d’une période de sélection de 4 à 9 semaines pendant laquelle une supplémentation en vitamine D et en calcium a été administrée pendant au moins 2 semaines. Dans le programme clinique, les patients âgés de 1 à 3 ans recevaient 0,025 mg/kg d’acide zolédronique (jusqu’à une dose unique maximale de 0,35 mg) tous les 3 mois et les patients âgés de 3 à 17 ans recevaient 0,05 mg/kg d’acide zolédronique (jusqu’à une dose unique maximale de 0,83 mg) tous les 3 mois. Une étude d’extension a été menée afin d’examiner la tolérance générale et rénale à long terme de l’acide zolédronique une ou deux fois par an sur une période d’extension de 12 mois de traitement chez les enfants ayant reçu un an de traitement soit par l’acide zolédronique soit par le pamidronate dans l’étude principale.
- L’objectif principal de l’étude était le pourcentage de changement de la densité minérale osseuse (DMO) au col fémoral après 12 mois de traitement. Les effets estimés des traitements sur la DMO étaient similaires mais le design de l’essai n’était pas suffisamment robuste pour établir la non infériorité d’efficacité de Zometa. En particulier, il n’était pas clairement démontré l’efficacité sur des fractures ou sur la douleur. Des fractures des os longs des extrémités inférieurs ont été rapportés chez approximativement 24 % (fémur) et 14 % (tibia) des patients traités par l’acide zolédronique contre 12 % et 5 % des patients traités par le pamidronate atteints d’ostéogenèse imparfaite sévère, sans tenir compte du type de maladie et de la causalité mais l’incidence moyenne des fractures était comparable chez les patients traités par l’acide zolédronique et chez ceux traités par le pamidronate : 43 % (32/74) contre 41 % (31/76). L’interprétation du risque de fracture est compromis par le fait que les fractures sont des événements indésirables fréquents chez les patients atteints d’ostéogenèse imparfaite sévère, du fait de la maladie.
- Le type d’événements indésirables observés dans cette population était généralement similaire avec ceux précédemment observés chez les adultes ayant un cancer des os avancé (cf Effets indésirables). Les réactions indésirables sont classées par ordre de fréquence décroissante en utilisant la convention suivante : très fréquent (>= 1/10), fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100), rare (>= 1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
-
Tableau 6 : Réactions indésirables observées chez l’enfant atteint d’ostéogenèse imparfaite sévère.
| Affections du système nerveux : |
| Fréquent : Céphalée. |
| Affections cardiaques : |
| Fréquent : Tachycardie. |
| Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : |
| Fréquent : Rhinopharyngite. |
| Affections gastro-intestinales : |
| Très fréquent : Nausées, vomissements. |
| Fréquent : Douleurs abdominales. |
| Affections musculosquelettiques et systémiques : |
| Fréquent : Douleurs des extrémités, arthralgies, douleurs musculosquelettiques. |
| Troubles généraux et anomalies au site d’administration : |
| Très fréquent : Fièvre, fatigue. |
| Fréquent : Réaction aiguë, douleurs. |
| Investigations : |
| Très fréquent : Hypocalcémie. |
| Fréquent : Hyphophosphatémie. |
- Les réactions indésirables apparaissant avec des fréquences < 5 % ont été médicalement évaluées et il a été montré que ces cas sont en accord avec le profil de sécurité d’emploi bien établi de Zometa (cf Effets indésirables).
- Chez l’enfant atteint d’ostéogenèse imparfaite sévère, l’acide zolédronique semble être associé à des risques plus prononcés de réaction aiguë, d’hypocalcémie ou de tachycardie inexpliquée, en comparaison au pamidronate, mais cette différence diminue après plusieurs perfusions.
- L’Agence européenne du médicament a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec Zometa dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de l’hypercalcémie induite par des tumeurs et dans la prévention des complications osseuses chez des patients atteints de pathologie maligne à un stade avancé avec atteinte osseuse (cf Posologie et Mode d’administration pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
Des perfusions uniques et multiples de 5 et 15 minutes de 2, 4, 8 et 16 mg d’acide zolédronique chez 64 patients ayant des métastases osseuses ont fourni les données pharmacocinétiques suivantes, qui sont dose-indépendantes.
Après le début de la perfusion d’acide zolédronique, les concentrations plasmatiques de la substance ont augmenté rapidement pour atteindre leurs pics à la fin de la perfusion et pour ensuite diminuer rapidement à moins de 10 % du pic après 4 heures et à moins de 1 % du pic après 24 heures, avec une période prolongée ultérieure de concentration très basse, ne dépassant pas 0,1 % du pic avant la seconde perfusion au jour 28.
L’acide zolédronique administré par voie intraveineuse a une élimination triphasique : une disparition rapide biphasique de la circulation sanguine, avec des demi-vies de t½ alpha 0,24 heure et t½ ß 1,87 heure, suivie par une longue phase d’élimination avec une demi-vie d’élimination terminale de t½ gamma 146 heures. Il n’y a pas d’accumulation plasmatique de la substance après administration de doses multiples tous les 28 jours.
L’acide zolédronique n’est pas métabolisé et est excrété sous forme inchangée par voie rénale. Au-delà des 24 premières heures, 39 % ± 16 de la dose administrée sont retrouvés dans les urines, alors que la quantité restante est principalement liée au tissu osseux. A partir du tissu osseux, il est libéré très lentement dans la circulation systémique et éliminé par voie rénale. La clairance corporelle totale est de 5,04 l/h ± 2,5, est indépendante de la dose et non affectée par le sexe, l’âge, la race et le poids corporel. L’augmentation de la durée de perfusion de 5 à 15 minutes a entraîné une réduction de 30 % de la concentration de l’acide zolédronique en fin de perfusion mais n’a pas modifié l’aire sous la courbe de la concentration plasmatique par rapport au temps.
Comme cela est observé avec les autres bisphosphonates, la variabilité entre les patients des paramètres pharmacocinétiques de l’acide zolédronique est élevée.
Aucune donnée pharmacocinétique concernant l’acide zolédronique n’est disponible chez les patients ayant une hypercalcémie ou chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique.
In vitro, l’acide zolédronique n’inhibe pas les isoenzymes humaines du cytochrome P450, il ne subit pas de biotransformation, et dans les études animales, moins de 3 % de la dose administrée sont retrouvés dans les fèces, suggérant l’absence de rôle significatif de la fonction hépatique dans la pharmacocinétique de l’acide zolédronique.
La clairance rénale de l’acide zolédronique était corrélée à la clairance de la créatinine, la clairance rénale représentant 75 % ± 33 de la clairance de la créatinine, qui atteint une moyenne de 84 ml/min ± 29 (extrêmes : 22 et 143 ml/min) chez 64 patients atteints d’un cancer. L’analyse de la population a montré que pour les patients ayant une clairance de la créatinine de 20 ml/min (insuffisance rénale sévère) ou de 50 ml/min (insuffisance rénale modérée), la clairance prédictive correspondante de l’acide zolédronique devrait être respectivement de 37 % ou de 72 % de celle d’un patient ayant une clairance de la créatinine de 84 ml/min. Des données pharmacocinétiques encore limitées sont disponibles uniquement chez des patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
L’acide zolédronique ne possède pas d’affinité pour les composants cellulaires sanguins et la liaison aux protéines plasmatiques est faible (approximativement 56 %) et indépendante de la concentration de l’acide zolédronique.
-
Populations particulières :
- Enfants :
- Les données limitées de pharmacocinétique chez l’enfant atteint d’ostéogenèse imparfaite sévère suggèrent que la pharmacocinétique de l’acide zolédronique chez l’enfant âgé de 3 à 17 ans est identique à celle de l’adulte à des taux similaires en mg/kg. L’âge, le poids, le sexe et la clairance de la créatinine semblent ne pas avoir d’effet sur l’exposition à l’acide zolédronique.
-
Toxicité aiguë :
- La dose non létale la plus élevée en administration intraveineuse unique était de 10 mg/kg de poids corporel chez la souris et de 0,6 mg/kg chez le rat.
-
Toxicité subchronique et chronique :
- L’acide zolédronique a été bien toléré lorsqu’il a été administré par voie sous-cutanée chez le rat et par voie intraveineuse chez le chien, à des doses allant jusqu’à 0,02 mg/kg/j pendant 4 semaines. L’administration de 0,001 mg/kg/j par voie sous-cutanée chez le rat et de 0,005 mg/kg une fois tous les 2 à 3 jours par voie intraveineuse chez le chien sur une période allant jusqu’à 52 semaines a été également bien tolérée.
- Le résultat le plus fréquent dans les études à doses répétées est une augmentation de la spongiose primaire dans les métaphyses des os longs chez les animaux en cours de croissance à presque toutes les doses, un résultat qui reflète l’activité pharmacologique du produit sur la résorption osseuse.
- Les marges de sécurité relatives aux effets rénaux étaient étroites dans les études animales d’administration répétée par voie parentérale et à long terme, mais les taux cumulés sans effets indésirables observés (NOAEL) à dose unique (1,6 mg/kg) et à doses répétées jusqu’à un mois (0,06-0,6 mg/kg/j) n’ont pas montré d’effets rénaux à des doses équivalentes ou excédant la plus forte dose thérapeutique envisagée chez l’homme.
- L’administration répétée à plus long terme de doses d’acide zolédronique voisines de la plus forte dose thérapeutique envisageable chez l’homme a produit des effets toxiques sur d’autres organes incluant le tractus gastro-intestinal, le foie, la rate, les poumons, et au niveau du site d’injection IV.
-
Toxicité sur la reproduction :
- L’acide zolédronique a présenté un effet tératogène chez le rat à des doses sous-cutanées >= 0,2 mg/kg. Bien qu’aucun effet tératogène ou foetotoxique n’ait été observé chez le lapin, une toxicité maternelle a été mise en évidence.
-
Mutagénicité et pouvoir carcinogène :
- L’acide zolédronique ne s’est pas révélé mutagène au cours des tests de mutagénicité, et les études de carcinogénicité n’ont pas mis en évidence de pouvoir carcinogène. Une dystocie a été observée chez le rat à la plus faible dose testée (0,01 mg/kg de poids corporel)..
Pour éviter les incompatibilités potentielles, la solution de Zometa doit être diluée dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v ou une solution de glucose à 5 % m/v.
La solution à diluer de Zometa ne doit pas être mélangée avec des solutions contenant du calcium ou avec d’autres solutions pour perfusion contenant des cations divalents telle que la solution de Ringer lactate et doit être administrée par voie de perfusion séparée en solution intraveineuse unique.
Les études menées avec des flacons en verre, ainsi qu’avec plusieurs types de poches et de tubulures à perfusion en chlorure de polyvinyle, polyéthylène et polypropylène (préremplies avec une solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v ou une solution de glucose à 5 % m/v) n’ont montré aucune incompatibilité avec Zometa.
MODALITÉS DE CONSERVATION
|
-
Durée de conservation :
- 3 ans.
Il n’y a pas de précautions particulières de conservation.
-
Après dilution :
- Après dilution en conditions aseptiques, il est préférable d’utiliser immédiatement le produit dilué. Dans le cas où il ne serait pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de stockage avant l’utilisation sont sous la responsabilité de l’utilisateur. Le temps total entre la dilution, le stockage au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) et la fin de l’administration ne doit pas dépasser 24 heures.
- La solution de Zometa est chimiquement et physiquement stable pendant 24 heures entre 2 °C et 8 °C après dilution dans 100 ml de sérum physiologique ou de solution de glucose 5 % m/v.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION
|
Avant l’administration, les 5 ml de la solution concentrée ou le volume prélevé nécessaire de la solution concentrée doivent être dilués avec 100 ml de solution de perfusion exempte de calcium (solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v ou solution de glucose à 5 % m/v).
La solution doit être laissée à température ambiante avant administration si elle a été réfrigérée.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE
|
LISTE I
| Médicament soumis à une surveillance particulière pendant le traitement. |
| AMM | EU/1/01/176/004 ; CIP 3400936187696 (RCP rév 25.01.2010). |
| | |
| Prix : | 314,76 euro(s) (1 flacon). |
| Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
| Titulaire de l’AMM : Novartis Europharm Limited, Wimblehurst Road, Horsham. West Sussex. RH12 5AB. Royaume-Uni. |
Novartis Pharma SAS
2-4, rue Lionel-Terray. 92500 Rueil-Malmaison Tél : 01 55 47 60 00 Information et Communication Médicales : Tél : 01 55 47 66 00
E-mail : icm.phfr@novartis.com Site web : http://www.novartis.fr
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
Pour plus des conseils sur cette application et developpement de cette dernier contacter avec moi dans ma emaile support@mededuct.com