POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
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Posologie :
La posologie est strictement individuelle. La dose initiale sera déterminée selon la sévérité de la maladie et sera ajustée en fonction des résultats individuels.
Il convient de toujours rechercher la posologie minimale efficace.
Pour un patient traité par béclométasone, la dose de fluticasone à préconiser est habituellement la moitié de la dose de béclométasone utilisée.
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Adulte :
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- Asthme persistant léger (symptômes diurnes plus de 1 fois par semaine et moins de 1 fois par jour, symptômes nocturnes plus de 2 fois par mois, DEP ou VEMS > 80 % des valeurs prédites, variabilité du DEP* comprise entre 20 et 30 %) : 100 à 150 µg 2 fois par jour (matin et soir).
- Coût du traitement journalier : 0,39 à 0,60 euro(s).
- Asthme persistant modéré (symptômes diurnes quotidiens, crise retentissant sur l’activité et le sommeil, symptômes d’asthme nocturne plus de 1 fois par semaine, utilisation quotidienne de bêta-2 mimétiques inhalés d’action brève, DEP ou VEMS compris entre 60 et 80 % des valeurs prédites, variabilité du DEP* supérieure à 30 %) : 150 à 500 µg 2 fois par jour (matin et soir). Coût du traitement journalier : 0,60 à 2,01 euro(s).
- Asthme persistant sévère (symptômes permanents, crises fréquentes, symptômes d’asthme nocturne fréquents, activités physiques limitées par les symptômes d’asthme, DEP ou VEMS inférieur à 60 % des valeurs prédites, variabilité du DEP* supérieure à 30 %) : 500 à 1000 µg 2 fois par jour (matin et soir).
- Coût du traitement journalier : 1,43 à 3,01 euro(s).
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la variabilité du DEP s’évalue sur la journée : (DEP du soir – DEP du matin)/½ (DEP du soir + DEP du matin), ou sur une semaine.
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Enfant de plus de 4 ans (Flixotide Diskus 100 µg et Flixotide 50 µg) :
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- Asthme léger à modéré : 50 à 100 µg 2 fois par jour.
- Coût du traitement journalier : 0,20 à 0,40 euro(s).
- Asthme sévère : 200 µg 2 fois par jour.
- Coût du traitement journalier : 0,80 euro(s).
- Le rapport efficacité/sécurité de doses quotidiennes supérieures n’a pas été étudié chez l’enfant. Il conviendra de toujours rechercher la dose minimale efficace.
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Enfant de 1 à 4 ans (Flixotide 50 µg) :
- La posologie habituellement efficace est de 50 à 100 µg deux fois par jour, mais peu de données sont disponibles avec la fluticasone dans l’asthme sévère de l’enfant de 1 à 4 ans. Il conviendra de toujours rechercher la dose minimale efficace et d’envisager une décroissance de la dose lorsque le patient est stabilisé.
- Coût du traitement journalier : 0,20 à 0,40 euro(s).
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Fréquence d’administration :
- La dose quotidienne est habituellement répartie en 2 prises par jour.
- En cas d’asthme instable, la dose et le nombre de prises pourront être augmentés jusqu’à une administration en 3 à 4 prises par jour en fonction de l’état clinique du patient.
- Chez les enfants de plus de 4 ans, lorsque l’asthme est stabilisé par une dose quotidienne de 100 µg par jour, celle-ci pourra être administrée en 1 prise par jour lorsque les symptômes ont régressé et que l’asthme est contrôlé. En cas de déstabilisation de l’asthme, la dose et le nombre de prises devront être réaugmentés.
Mode d’administration :
Inhalation par distributeur avec embout buccal.
Pour une utilisation correcte, il est souhaitable que le médecin s’assure du bon usage du système d’inhalation par le patient.
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Flixotide 50 µg, 125 µg et 250 µg :
- Chez les petits enfants et, de façon générale, lorsqu’il est mis en évidence chez le patient une mauvaise synchronisation main/poumon empêchant la coordination des mouvements inspiration/déclenchement de l’appareil, l’utilisation d’une chambre d’inhalation adaptée est indiquée.
- Après avoir agité l’appareil et enlevé le capuchon, le patient devra :
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- expirer profondément,
- présenter l’embout buccal à l’entrée de la bouche, le fond de la cartouche métallique dirigé vers le haut,
- commencer à inspirer en pressant sur la cartouche métallique tout en continuant à inspirer lentement et profondément,
- retirer l’embout buccal et retenir sa respiration pendant au moins 10 secondes,
- se rincer la bouche après inhalation du produit,
- l’embout buccal de l’appareil de propulsion doit, par mesure d’hygiène, être nettoyé après emploi.
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- Chaque pression sur le fond de la cartouche délivre une dose précise. La durée de la pression n’a donc pas d’importance.
- Si nécessaire, retirer la cartouche, rincer l’embout à l’eau chaude, sécher et remettre la cartouche.
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Flixotide Diskus 100 µg, 250 µg et 500 µg :
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- Ouvrir le Diskus. Pousser le levier jusqu’en butée.
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- Souffler à fond, loin du Diskus, pour vider les poumons.
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- Placer l’embout buccal du Diskus entre les lèvres.
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- Inspirer par la bouche aussi profondément que possible.
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- Retenir brièvement la respiration.
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- Refermer le Diskus.
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- Se rincer la bouche après inhalation.
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- Une fois les 60 doses utilisées, il est inutile de forcer le levier : le Diskus doit être jeté.
- Hypersensibilité (allergie) au principe actif ou aux excipients (cf Composition).
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Flixotide 50 µg, 125 µg et 250 µg :
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- Intolérance à ce médicament (survenue de toux ou de bronchospasme après inhalation du produit). Dans ce cas, il conviendra d’interrompre ce traitement et de prescrire d’autres formes d’administration ou d’autres thérapeutiques.
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
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Mises en garde :
Prévenir le patient que ce médicament n’est pas destiné à juguler une crise d’asthme déclarée, mais est un traitement continu de fond de la maladie asthmatique devant être poursuivi régulièrement, quotidiennement et aux doses prescrites, et dont les effets sur les symptômes de l’asthme ne se feront sentir qu’au bout de quelques jours à quelques semaines.
Si, en dépit d’un traitement bien conduit, une dyspnée paroxystique survient, on doit avoir recours à un bronchodilatateur bêta-2 mimétique par voie inhalée d’action rapide et de courte durée pour traiter les symptômes aigus. Il conviendra d’en informer le patient et de lui préciser qu’une consultation médicale immédiate est nécessaire si, dans ce cas, le soulagement habituellement obtenu n’est pas rapidement observé après inhalation du bronchodilatateur bêta-2 mimétique.
Si un patient développe en quelques jours une augmentation rapide de sa consommation en bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques d’action rapide et de courte durée par voie inhalée, on doit craindre (surtout si les valeurs du débitmètre de pointe s’abaissent et/ou deviennent irrégulières) une décompensation de sa maladie et la possibilité d’une évolution vers un asthme aigu grave (état de mal asthmatique). Le médecin devra également prévenir le patient de la nécessité, dans ce cas, d’une consultation immédiate. La conduite thérapeutique devra alors être réévaluée.
Le patient doit être averti que l’amélioration de son état clinique ne doit pas conduire à une modification de son traitement, en particulier à l’arrêt de la corticothérapie par voie inhalée, sans avis médical.
L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Précautions d’emploi :
En cas d’infection bronchique ou de bronchorrhée abondante, un traitement approprié est nécessaire afin de favoriser la diffusion optimale du produit dans les voies respiratoires.
En cas de déstabilisation de l’asthme ou de contrôle insuffisant des exacerbations d’asthme malgré des doses maximales de corticoïdes par voie inhalée, un traitement par corticothérapie par voie générale en cure courte doit être envisagé. Il est alors nécessaire de maintenir la corticothérapie inhalée associée au traitement par voie générale.
L’administration conjointe de corticoïdes par voie inhalée chez les asthmatiques sous corticothérapie orale au long cours (patients corticodépendants) ne dispense pas des précautions nécessaires lors d’une réduction des doses de corticoïde par voie orale. Celles-ci seront diminuées très progressivement et le sevrage devra être effectué sous surveillance médicale attentive (à la recherche de l’apparition de signes d’insuffisance surrénale aiguë ou subaiguë) se prolongeant au-delà de l’arrêt de la corticothérapie par voie générale.
Interactions médicamenteuses :
Les concentrations plasmatiques retrouvées après inhalation étant faibles, le risque d’interactions médicamenteuses entraînant un retentissement clinique est en général peu probable. Néanmoins, il conviendra de rester prudent en cas d’administration concomitante de produits inhibiteurs puissants du CYP3A4 (exemple : kétoconazole, ritonavir) lors d’un traitement par fluticasone en raison du risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de propionate de fluticasone. Toute augmentation de l’exposition systémique survenant lors de traitements associés pendant une période prolongée peut entraîner une majoration de l’effet freinateur sur l’axe corticosurrénalien. Quelques cas décrivant un retentissement clinique lié à ce type d’interaction ont été rapportés.