MESSAGES IMPORTANTS
– Toute " ivresse " doit être interrogée, examinée et éventuellement réévaluée toutes les 2 heures.
– L’ivresse est un symptôme (d’une intoxication au monoxyde de carbone par exemple).
– Le diagnostic d’intox éthylique aigüe devra être évoqué soit après l’interrogatoire, soit dans certains cas (ex : coma) par un dosage spécifique
– Toute discordance entre interrogatoire / examen clinique / Habitus alcoolique devra être sanctionné par un dosage d’alcool éthylique.
1 - APPEL TELEPHONIQUE OU COURRIER ELECTRONIQUE
– En cas de coma, de troubles de conscience ou de doute diagnostique : faire le 15
– Autres cas faire le 18.
2 - TRI IAO
– Niveau 1 : Glasgow < 8, convulsions, délire, agitation+++, Saturation < 90%, hémorragie digestive, hypothermie profonde.
– Niveau 2 : Autre trouble de conscience, tare sous-jacente, plaie associée, post-critique d’épilepsie, hypoglycémie, traumatisme crânien associé
– Niveau 3 : tout le reste.
3 - BOX DE CONSULTATION
– Niveau 1 : passage immédiat en box de déchocage
IDE |
INTERNE / SENIOR |
|
- Si convulsion, coma avec Glasgow<8, hémorragie digestive : voir protocoles. - En cas d'ivresse pathologique : (délire, hallucinations), prise en charge conjointe médico-psychiatrique. - En cas d'agitation : le dialogue puis la contention mécanique doivent toujours être prioritaires, si inefficacité, loxapac 2 à 5 ampoules suivant le gabarit. |
– Niveau 2 : attente couchée en vue d’installation dans un box de consultation.
IDE |
INTERNE / SENIOR |
- En cas de plaie : VAT à jour ? désinfection, préparation du matériel de suture (privilégier les agrafes pour des plaies du scalp, colle pour les plaies nettes, sinon plateau de suture). |
|
– Niveau 3 : attente couchée
- Pas de perfusion, vérifier la concordance entre la quantité d’alcool ingéré, l’état clinique et l’habitus alcoolique. En cas de discordance, bilan biologique avec dosage d’alcool éthylique.
- Surveillance du patient alcoolisé non compliqué : si la clinique du patient est compatible avec l’alcoolisation avouée et l’habitus alcoolique, si les tares sous-jacentes sont inexistantes ou normalisées en boxe, le patient peut bénéficier d’une surveillance médicale en attente couchée avec réévaluation toutes les deux heures.
4 - USR
– Patient de niveaux 1 en attente d’examens ou de résultats, d’avis réa ou de place en réanimation, patients avec anomalie scannographique en attente de place ou d’avis neurochirurgical.
IDE |
INTERNE / SENIOR |
|
|
5 - TRANSFERT EN UNITE D’OBSERVATION
– Patient de Niveau 2 avec TC en attente de scanner cérébral ou sans anomalie scannographique, patient avec tare en cours de correction, patient en post- critique à conscience normale, patient en attente de lit d’hospitalisation.
6 - HOSPITALISATION EN SPECIALITE
– En réanimation médicale :
- coma, état de mal épileptique, pneumopathie d’inhalation, hémorragie digestive, hypothermie profonde.
– En neurochirurgie ou en neurologie :
- les patients présentant des anomalies scannographiques.
– En médecine interne :
- tares en cours de correction ou d’explorations (diabète, fièvre…), patient présentant des anomalies scannographiques récusés par les neurochirurgiens ou les neurologues.
7 - Sortie
– Si le patient :
- est orienté
- peut marcher
- ne présente plus d’anomalie des constantes, de l’examen clinique ou des examens biologiques.
- Peut être surveillé à domicile par un tiers en cas de TC à scanner normal.
8 - BIBLIOGRAPHIE
– Guide pratique des urgences médicales, Axel Ellrodt, Ed Estem.
– 2 ème Conférence de consensus sur l’intoxication éthylique aigüe dans les services d’urgence, Réan. Urg., 1992