Description
5,5-diphénylimidazolidine-2,4-dione

Classe
Hydantoïnes.
Pharmacodynamie
– La phénytoïne agit comme bloqueur des canaux sodiques, elle est efficace dans les crises d’épilepsie généralisées tonico-cloniques ou partielles.
– Elle fait partie des antiarythmiques de classe 1b.
– Elle provoque une induction enzymatique des cytochromes P450.
Pharmacocinétique
– Délai d’action : 10 à 30 minutes.
– Durée d’action : 8 à 10 heures.
– La demi-vie d’élimination est très variable (6 à 24 h).
– Forte liaison protéique.
– Métabolisme hépatique.
– Excrétion biliaire (principale), élimination urinaire.
– Distribution : corrélation entre taux plasmatiques et taux tissulaires cérébraux.
– Passage placentaire et dans le lait maternel.
Présentation
Ampoules de 250 mg/5mL (50 mg/mL).
Administration
– Intraveineux lent stricte : 1 mg/kg/minute, sans dépasser
* 50 mg/minute chez l’adulte et chez l’enfant,
* 25 mg/minute (chez la personne âgée).
– Diluer dans du sérum salé à 0,9% - > pas d’autre solvant (risque de précipitation).
Indications
– État de mal épileptique de l’enfant et de l’adulte, en monothérapie ou en association (recommandations SFMU 2009).
– Utilisé comme antiarythmique, en particulier dans l’intoxication aux digitaliques.
Contre-indications absolues
– Allergie aux hydantoïnes.
– Bradycardie sinusale, bloc sino ventriculaire.
– Bloc auriculo-ventriculaire du 2e et du 3e degré (non appareillés).
– Syndrome d’Adams-Stokes.
– Administration concomitante de delavirdine (risque de perte de la réponse virologique et de résistance à la delavirdine ou à d’autres inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse).
– Administration concomitante de millepertuis.
Contre-indications relatives
– Grossesse et allaitement.
– Instabilité hémodynamique, insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire.
– Insuffisance hépatique, hyperurémie.
– Une intoxication aigüe à l’alcool peut faire augmenter la concentration plasmatique. Une intoxication éthylique chronique peut la faire diminuer.
Posologie adulte
– État de mal épileptique : 15 à 20 mg/kg en intraveineuse lente, sans dépasser 50 mg/minute.
– Sujet âgé, ou insuffisance cardiaque, instabilité hémodynamique : ne pas dépasser 25 mg/minute.
Posologie en pédiatrie
– à‚ge < 1an : 10 mg/kg IV en 20 minutes.
– à‚ge > 1an : 10 à 15 mg/kg en 20 minutes.
– Ne pas dépasser 25 mg/kg.
Précautions d’emploi
– La phénytoïne n’est pas indiquée dans le traitement des crises convulsives imputables à des troubles métaboliques (par exemple hypoglycémie).
– La biotransformation est lente chez certaines personnes (rare, probablement lié à un déficit enzymatique).
– Incompatibilité physico-chimique avec de nombreux produits (risques de précipitation) -> ne pas mélanger avec : solutés glucosés, catécholamines, solutés alcalins, aminophyline, lidocaïne, trinitrine, hydroxyzine, atropine, codéine, morphine, thiopental, procaïne.
– Surveillance de l’hémodynamique, de la fréquence et du rythme cardiaque pendant la perfusion.
– Rincer avec du sérum salé à 0,9% après injection pour diminuer l’irritation veineuse.
– L’induction enzymatique est responsable de nombreuses interactions médicamenteuses comme l’inactivation des contraceptifs oraux lors d’un traitement concomitant.
Effets indésirables
– Tremblements (injection rapide).
– Nystagmus, dépression du système nerveux central.
– Collapsus cardiovasculaire (injection rapide), bradycardie, allongement du QT.
– Nécrose tissulaire si injection intramusculaire ou extravasation.
– Nausées, vomissements.
– Surdosage : troubles psychiatriques, hypotension, coma, défaillance respiratoire, apnée.
Associations à éviter
– Forte dose d’antidépresseurs tricycliques et d’antipsychotiques.
– Insuline, glucagon, disopyramide (Rythmodan®), catécholamines, bêta-bloquants, amiodarone, inhibiteurs calciques, benzodiazépines, corticoïdes, barbituriques, aspirine.