Description
thioxodihydropyrimidine-4,6(1H,5H)-dione

Classe
Anesthésique barbiturique sans effet antalgique.
Pharmacodynamie
– Dépression de la substance réticulée mésencéphalique.
– Propriétés anti-convulsivantes.
– Dépression des centres respiratoires et de la thermorégulation.
– Diminution du débit sanguin cérébral, de la consommation en oxygène et de la pression intracrânienne.
Pharmacocinétique
– Délai d’action : 30 secondes.
– Durée d’action : 10 à 20 minutes.
– Demi-vie d’élimination : 6 à 11heures.
– Métabolisme hépatique.
– Elimination urinaire.
– Passe la barrière fœto-placentaire.
Présentation
Lyophylisat : 500 mg ou 1 g.
Administration
– Intraveineuse lente (induction) puis au pousse-seringue électrique.
– Diluer à 10 mg/mL (500mg dans 50mL) dans de l’eau pour préparation injectable, sérum salé à 0,9%, sérum glucosé à 5%.
Indications
– Induction en anesthésie générale, associé aux curares et morphiniques.
– État de mal convulsif résistant aux benzodiazépines : 1mg/kg pour maintenir une ventilation spontanée.
– Protection cérébrale en cas de traumatisme crânien.
Contre-indications absolues
– Allergie aux barbituriques.
– Absence de matériel de ventilation et d’aspiration.
– Porphyrie.
– Insuffisance cardiaque sévère, état de choc.
– Hypovolémie sévère.
Contre-indications relatives
Asthme.
Posologie adulte
– Dose d’induction : 3 à 5 mg/kg.
– Dose d’entretien : réinjection de doses décroissantes : ½ dose, ¼ de dose en fonction des signes de réveil.
– Au pousse-seringue électrique : 1 à 5 mg/kg/heure.
NB : l’entretien en anesthésie générale est généralement réalisé par les gaz anesthésiques en association avec les morphiniques et les curares.
Posologie en pédiatrie
– Enfant : 5 à 7 mg/kg.
– Préparer une solution à 1% (10 mg/mL), voire 0,5% (5 mg/mL) pour les nourrissons.
Précautions d’emploi
– Injection lente car risque de collapsus avec la dépression myocardique.
– Incompatibilité physico-chimique avec de nombreux produits (ne pas injecter dans la même tubulure, rincer après injection) : Ringer Lactate, sels de calcium et de magnésium, éphédrine, catécholamines, atropine, nicardipine, hydrocortisone, insuline, fibrinolytiques kétamine, hydroxyzine, phénytoïne, suxaméthonium et curares non dépolarisants, morphine, fentanyl, codéine, aminosides, pénicillines, céphalosporine, tétracyclines…
– Attention aux injection intra-artérielle car risque d’ischémie distale.
– Effets potentialisés par les morphiniques, les neuroleptiques, les benzodiazépines, les antihistaminiques, l’alcoolisation aigüe.
Effets indésirables
– Rash cutané par histamino-libération.
– Nausées, vomissements.
– Irritation veineuse et nécrose tissulaire en cas d’extravasion.
– Sommeil prolongé, frissons et agitation au réveil.
– Hoquet à l’induction avec risque de spasme de la glotte.
– Puissant dépresseur respiratoire.
– Dépression du système sympathique avec prédominance vagale.
– Baisse la pression artérielle et du débit cardiaque.
– Tachycardie.
– Augmentation du débit sanguin coronaire secondaire à la consommation d’O2 du myocarde provoquée par la tachycardie.
Associations à éviter
Ne pas injecter dans la même tubulure la plupart des médicaments associés comme les curares, les catécholamines… -> risque de précipitation dans la tubulure.
Associations à surveiller
– Morphiniques, benzodiazépines, neuroleptiques, alcoolisation aigüe.
– Attention à la potentialisation des produits qui entrainent des effets cardio-circulatoires comme les bêta bloquants.