Objectifs
Reconnaître une crise sévère d’une crise simple.
Mettre en place les premiers gestes d’urgence.
Créer un climat rassurant pour l’enfant et ses parents, important dans ce type de situation.
Évaluer la nécessité d’une hospitalisation.
Évaluer la nécessité d’un complément éducatif par rapport aux techniques.
Conduite à tenir
Définition
Dyspnée expiratoire due à une diminution du calibre des bronches ; processus inflammatoire avec hypersécrétion.
Causes :
• Causes endogènes : allergies aux pneumallergènes en cause dans la grande majorité des cas (acariens, moisissures, poils d’animaux, pollens), allergies alimentaires.
• Causes exogènes : infectieuse, environnementale (tabagisme passif, pollution, insalubrité).
• Terrain psychologique.
Signes
Facteurs de risque
• Terrain polyallergique.
• Antécédent d’asthme mal contrôlé.
• Antécédent d’état de mal asthmatique.
Signes de gravité
• Apparition de signes de lutte :
– Battement des ailes du nez.
– Tirage intercostal.
– Creux xiphoïdien.
• Difficulté à la prise des biberons ou des repas.
• Apparition de signe d’hypoxie :
– Cyanose.
– Augmentation de la FR.
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– Diminution de la SaO2 : < 92 %.
• Apparition de signe d’hypercapnie
– Sueurs.
– Augmentation de la FC.
– Augmentation de la PA.
Constantes hémodynamiques normales chez l’enfant | |||
Nouveau-né | Nourrisson | Enfant | |
Fréquence cardiaque (FC) | 130/160 | 100/130 | 70/100 |
Fréquence respiratoire (FR) | 40/60 | 30/40 | 20/30 |
Pression artérielle (PA) | 60/30-40 | 80/50-60 | 90/60-70 |
Signes de détresse
• Agitation, atonie, anxiété.
• Pâleur.
• Trouble de la conscience.
• Irrégularité du rythme respiratoire et apnée.
• Utilisation des muscles sternocléidomastoïdiens.
Chercher d’emblée les premiers signes de gravité et de détresse faisant évoquer une crise d’asthme sévère.
Premiers gestes – Questions à l’entourage
Questions à l’entourage
nterroger les parents ou la personne accompagnante ou l’enfant s’il est en âge et en état de répondre :
• Antécédents de crise et nature de ces crises (modérés ou sévères).
• Date et modalité d’apparition de la crise.
• Prise d’un traitement de fond (nombre, heure et nature des dernières prises).
• Prise d’un traitement de crise (nombre, heure et nature des dernières prises).
• Notion de fièvre dans les dernières heures.
• Comportement de l’enfant ces dernières heures (éveil, jeux, fatigue, repas).
Évaluer l’entourage :
• Capacité à évaluer la crise, à dépister les signes d’alerte, à réagir et à ramener l’enfant en cas d’aggravation de son état.
• Connaissance du traitement et des techniques d’inhalation.
Premiers gestes
En l’absence de critère de gravité
Attendre le médecin et poursuivre la surveillance.
Mb’ L’état d’un enfant installé en salle d’attente peut se dégrader
I/ rapidement : faire une évaluation régulière.
Devant des critères de gravité
• En fonction de ces critères, orienter rapidement l’enfant vers un examen médical urgent.
• Déshabiller l’enfant.
• Contrôler sa température.
• Contrôler la FR, la FC sur 1 min.
• Contrôler la SaO2.
• Apprécier son état respiratoire à la recherche de signes de gravité.
• En fonction de l’âge, mesurer le débit expiratoire de pointe (DEP).
Conduite à tenir
Ne pas mesurer le DEP en cas de crise grave : risque d’aggravation.
• ‘contrôler le poids de l’enfant.
• Placer l’enfant dans une position confortable (semi-assise) favorisant sa respiration.
• Noter tous ces éléments dans le dossier du patient.
Tout au long de l’examen, rassurer l’enfant et ses parents. Être à l’écoute et répondre aux questions.
Prise en charge – Bilans, traitement
Prise en charge médicale immédiate si : SaO2 < 90 % ou DEP < 60 %.
Prise en charge médicale rapide en cas de signes de gravité.
• Mettre l’enfant sous monitoring cardio-respiratoire (PA, FR, FC, SaO2).
• Libérer les voies aériennes supérieures : désobstruction rhinopharyngée (DRP) ou faire moucher.
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• Installer l’enfant confortablement en position semi-assise.
• Exécuter les soins sur prescription médicale après auscultation :
– Mettre l’enfant sous oxygénothérapie : masque, lunette O2.
– Réalisation du premier aérosol.
– Pose d’une voie d’abord veineuse (pose de pommade EMLA à visée antalgique si cela peut attendre une heure).
– Réalisation du bilan sanguin : NFS, CRP…
– En cas d’hyperthermie, se renseigner sur l’heure de la dernière prise médicamenteuse antipyrétique, administrer le traitement antipyrétique et laissé l’enfant découvert.
– Début des traitements spécifiques médicamenteux per os ou IV (corticothérapie).
– Poursuivre la surveillance pendant le déroulement des soins : PA, FR, FC, SaO2.
– Réaliser la radiographie pulmonaire en radiologie ou au lit en fonction de l’état de l’enfant.
– Début du traitement spécifique antibiotique en cas d’infection pulmonaire.
• Démarrer le dossier de soins et assurer la traçabilité des soins et surveillances effectués.
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Si l’enfant est en détresse respiratoire ou si son état s’aggrave, envisager une mise sous protocole salbutamol IV.
Orientation
• En cas d’hospitalisation, prévenir le service qui va accueillir l’enfant afin de préparer la chambre adaptée à l’état de l’enfant (chambre de soins intensifs, proximité du poste infirmier, chambre mère-enfant.) et le matériel (scope, oxygénothérapie, matériel d’aspiration).
• En cas de sortie, indiquer aux parents de :
– revenir si les signes réapparaissent ou s’aggravent ;
– continuer le traitement de fond ;
– consulter au décours de la crise (pour réévaluer les connaissances et les techniques de traitement).
Fiche 7, Asthme.
Fiche 121, Oxygénothérapie.
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