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Brûlures

Objectifs

Débuter une prise en charge spécifique précoce afin de réduire les risques vitaux et fonctionnels.

Définition

La brûlure est une destruction tissulaire brutale.

Premiers gestes

• Évaluation initiale :

–    Recherche des circonstances de survenue :

–     heure ;

–     agent causal ;

–     durée d’exposition ;

–     lieu ;

–     événement (incendie, explosion, AVP…).

–    Les cinq paramètres cliniques (cf. tableau « Évaluer une brûlure ») :

–     superficie ;

–     profondeur ;

–     localisation ;

–     lésions, intoxication associées ;

–     terrain (âge, antécédents, allergie, diabète, désordre immunitaire, trouble de l’hémostase, insuffisance rénale, cardiaque.).

–    Signes de sévérité et priorisation (cf. tableau « Classification des brûlu­res »).

–    Paramètres fondamentaux :

–     constantes : FC, PA, pouls, FR, SpO2, température ;

–     pouls périphériques et coloration des membres ;

–     évaluation neurologique ;

–     évaluation de la douleur.

•   Prise en charge de la douleur.

•   Prise en charge psychologique.

•   Statut vaccinal, carte de groupe sanguin.

•   Supprimer l’agent causal.

Évaluer une brûlure
Agent causalThermique, chimique, électrique, radiologique, mécanique, froid
ProfondeurSuperficielPhlyctènes Douleur intense Aspect exsudant Intégrité du poil Décoloration/recoloration (vitropression positive) Tissus souples
Profondensensibilité Aspect moins exsudant Absence d’adhérence des phanères Perte de décoloration/recoloration (vitropression négative) Perte de souplesse des tissus
SuperficieLa paume de la main du patient représente 1 % de la surface corporelle
Règle de Wallace (« Règle des 9 »)Chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans : – Tête et nuque : 9 % – Face antérieure du thorax : 9 % – Face postérieure du thorax : 9 % – Membre supérieur : 9 % – Face antérieure de l’abdomen : 9 % – Face lombaire et fesses : 9 % – Face antérieure de chaque membre inférieur : 9 % – Face postérieure de chaque membre inférieur : 9 % – Mains : 9 % (3 % + 3 %)
Critères d’urgence en lien avec la localisationBrûlures de la facedentification : photographier le patient dès la prise en charge, surtout en présence de plusieurs victimes Cécité : souvent réversible, due à l’œdème des paupières Atteinte des organes sensoriels (ouïe, odorat, vue) Envahissement du cou : risque de détresse respiratoire et intubation Atteinte des voies aériennes

Conduite à tenir

Évaluer une brûlure (suite)
Agent causalThermique, chimique, électrique, radiologique, mécanique, froid
 Brûlures du périnée et des organes génitauxRisque infectieux Rétention d’urine Œdème de la verge (sondage précoce) Rétraction des orifices
Brûlures circulaires et profondes des membresRisque de compression Ischémie Escarrotomie pour éviter le syndrome de loges
Brûlures des mains ou des piedsRisque fonctionnel (rétraction)
Penser aux lésions associéesnhalation de fumées
AVP, défenestration, explosionÉlectrisation Intoxication au CO, cyanure TC, lésions médullaires, polytraumatisme L’œdème du brûlé peut masquer des fractures
Classification des brûlures selon l’American Burn Association (critères de gravité)
BrûluresÂge (années)Siège et taille de la brûlure
Majeures10 à 50Superficielles, intermédiaires : > 25 %
 < 10 ou > 50Superficielles, intermédiaires : > 20 %
Quel que soit l’âgeProfondes (3e degré) : > 10 %
Siège : mains, pieds, périnée, face Circulaires Lésions d’inhalation
Brûlures électriques, traumatismes associés
Modérées10 à 50Superficielles, intermédiaires : 15 % à 25 %
< 10 ou > 50Superficielles, intermédiaires : 10 % à 20 %
Quel que soit l’âgeProfondes (3e degré) : de 2 % à 10 %
Mineures10 à 50Superficielles, intermédiaires : < 15 %
< 10 ou > 50Superficielles, intermédiaires : < 10 %
Quel que soit l’âgeProfondes (3e degré) : < 2 %, sans autre lésion

LÉSIONS TRAUMATIQUES

Brûlures

• Si cela n’a pas déjà été fait, refroidir immédiatement le territoire brûlé à l’eau (au moins 15 min) : pour prévenir la poursuite des phénomènes thermiques, pour nettoyer les territoires lésés et pour soulager la dou­leur – sauf brûlure très étendue.

•   Enlever les résidus de vêtements brûlés avec prudence, ne pas insister sur les zones qui collent.

•   Ôter les vêtements souillés, mouillés, contaminés.

•   Sécher le patient. Protéger contre le refroidissement.

•   Évaluer objectivement les lésions.

•   Installer confortablement le patient et le rassurer.

•   Ôter les bijoux en aval et sur les lésions.

•   Ôter les appareils dentaires en cas de brûlures de la face ou d’intoxica­tion aux fumées.

•   Lever toute compression.

•   Protéger les plaies avec des pansements stériles humides (NaCl 0,9 %) et des champs stériles.

•   Brûlures de la main ou du pied : séparer chaque doigt ou orteil par une compresse humide stérile.

•   Respecter la position fonctionnelle des membres atteints (articulations et doigts).

•   Immobiliser les éventuelles fractures en position fonctionnelle (plan dur, etc.) et mettre les membres en proclive.

•   Réchauffer le brûlé à l’aide d’une couverture stérile.

Prise en charge – Bilans, traitement

•   Déshabiller complètement le patient.

•   Lavage de la brûlure.

•   Mise à plat des phlyctènes selon prescription médicale.

•   Rinçage (++) au NaCl 0,9 % stérile.

•   Rasage des poils en périphérie de la brûlure.

•   Utiliser Tulle gras et topique selon prescription ou protocole.

•   Il faut penser à l’utilisation de MEOPA pour la réfection des pansements lorsque cela est possible.

Conduite à tenir

L’utilisation de la Biafine est proscrite dès qu’il y a effraction cutanée.

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Le brûlé grave

• Le brûlé est algique :

–    Morphine en titration.

–    Puis, si besoin, en PCA ou seringue électrique 2 mg/h.

•   Le brûlé est hypovolémique :

–    Remplissage au Ringer-lactates éventuellement.

–    Les huit premières heures sont très importantes.

•   Le brûlé est hypoxique :

–    Oxygène (+++).

–    En cas de signes d’inhalation de fumées (suies), penser à l’hydroxoco- balamine (antidote de l’acide cyanhydrique).

–    Ventilation mécanique.

•   Le brûlé n’est pas infecté : pas d’antibiothérapie systématique.

•   Surveillance de l’hémodynamique (scope).

•   Diurèse horaire.

•   Pose de sonde à demeure en cas de brûlure du périnée ou des organes génitaux ou de brûlures étendues.

Orientation

À hospitaliser

•   Nourrisson : brûlure > 5 %.

•   Brûlure de surface inférieure, si :

–    lésions associées ;

–    troisième degré > 3 % ;

–    vomissement et impossibilité de réalimentation par voie entérale.

À hospitaliser en centre spécialisé

•   Brûlure > 20 % de la surface corporelle après la phase de réanimation.

•   Brûlure nécessitant une chirurgie des mains et de la face.

•   Brûlure dont le délai de cicatrisation est > 15 jours (profondes).

À hospitaliser en réanimation de brûlés

•   Brûlure > 40 % de la surface corporelle.

•   Lésions cérébrales ou thoraciques, notamment l’inhalation.

•   Polytraumatisé et brûlures.

•   Antécédents cardiaques, pulmonaires, diabète, antécédents de brûlu­res.


Sortie

• Consignes de surveillance et de soins ; expliquer les risques et conduites à tenir.

• Rendez-vous de consultation de contrôle.

• Ordonnances (antalgiques et soins).

• Prescription pour infirmière libérale.

• Certificat lésionnel ± arrêt maladie, certificat d’accident du travail, dis­penses…

Conduite à tenir


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