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OEdèmes

Agir efficacement sur les causes pouvant mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel du patient.

Définition

Un œdème correspond à une pénétration de liquide dans le tissu intersti­tiel, tout particulièrement dans le tissu conjonctif du revêtement cutané ou des muqueuses. On distingue les œdèmes localisés et les œdèmes généralisés.

Le syndrome œdémateux est l’ensemble des phénomènes déterminés par la rétention dans l’organisme d’eau et de sel. Il consiste en une infiltration générale des tissus. L’œdème généralisé prend le nom d’anasarque qui se traduit par des épanchements dans les séreuses.

La gravité des œdèmes est liée à :

• leur localisation : œdème de la face, œdème des muqueuses laryngées, œdème circonférentiel d’un membre ;

• leur complication viscérale : œdème pulmonaire, œdème cérébral ;

• l’étiologie qui, selon les cas, est un facteur surajouté de gravité : cellu­lite, œdème angioneurotique, réaction anaphylactique sévère.

Un œdème localisé peut être inaugural d’un œdème généralisé.

Signes

Le diagnostic aux urgences est strictement clinique. Au niveau de la peau, l’œdème se révèle par un gonflement le plus souvent indolore et sans rou­geur qui garde l’empreinte du doigt (signe du godet). Il peut être cepen­dant sensible voire douloureux et d’aspect inflammatoire.

En cas d’œdème généralisé, la première traduction clinique est une prise de poids ; puis le gonflement se situe dans la partie déclive : les jambes si l’on reste debout et le visage si l’on demeure couché (yeux boursouflés le matin et les jambes gonflées le soir). Chez les patients alités, l’œdème s’accumule d’abod en regard du sacrum.

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SIGNES DE GRAVITÉ

• Atteinte oropharyngée ou laryngée : enrouement, sensation de corps étranger, dysphagie, œdème de la luette, œdème de la langue ou des lèvres, dyspnée inspiratoire.

• Critères d’insuffisance respiratoire aiguë par œdème pulmonaire, épan­chements pleuraux liquidiens ou bronchospasme.

• Signes cardiovasculaires de choc.

• Signes neurologiques : céphalées, convulsions, troubles de la conscience.

• Intégration de l’œdème dans un tableau d’anaphylaxie sévère.

• Aspect inflammatoire qui évoque un processus infectieux (cellulite).

Premiers gestes – Questions à l’entourage


Évaluation initiale

L’évaluation initiale d’un œdème varie selon que celui-ci est localisé ou s’intègre dans un syndrome œdémateux généralisé. En cas d’œdème loca­lisé, sa situation à la face doit inciter à plus de prudence. Devant toute réaction œdémateuse, même si celle-ci semble modérée et limitée, des gestes simples permettent une évaluation rapide du patient : • État de conscience : obnubilation, agitation, confusion, coma.

• Liberté des voies aériennes : FR, coloration cutanéo-muqueuse, oxymé­trie, examen de la luette dans les atteintes de la face, débit de pointe.

• État hémodynamique : fréquence et régularité cardiaque, PA, signes périphériques de choc.

• Température corporelle.

• Aspect de l’œdème : blanc, mou, indolore prenant le godet ou, au con­traire, inflammatoire, sensible, suintant, localisé, étendu.

• Recherche des signes de gravité ( cf . encadré).

• Dans le cas des œdèmes localisés, la prise en charge initiale se focalisera sur la localisation de l’œdème et ses conséquences :

–   En cas d’œdème localisé à la face : trouble de la déglutition, gêne res­piratoire.

–   En cas d’œdème circonférentiel localisé à un membre : perception ou non des pouls périphériques, coloration et température du membre en aval de l’œdème.

–   Un œdème unilatéral de jambe fera suspecter une phlébite.

–   Pour tout œdème localisé, l’existence d’un aspect inflammatoire évo­quera un processus infectieux (cellulite).


nterrogatoire

• Délai et circonstances d’apparition de l’œdème :

–   apparition progressive ou brutale ;

–   circonstance déclenchante : prise de médicament, prise alimentaire, foyer infectieux, traumatisme.

•   Signes d’accompagnement :

–   fièvre ;

–   prise de poids ;

–   urticaire, prurit, bronchospasme.

•   Antécédents rénaux, cardiaques, hépatiques, thyroïdiens, allergiques.

•   Traitements, en particulier les molécules à l’origine des réactions ana­phylactiques : inhibiteurs de l’enzyme de conversion, AINS, antibioti­ques, Aspirine, topiques.

Premiers gestes

ls seront fonction de l’existence ou non de signes de gravité.

Prise en charge – Bilans, traitement

Les traitements varient selon l’étiologie et les complications :

•   Les mesures habituelles face à une insuffisance respiratoire aiguë, une défaillance cardiaque ou neurologique doivent être prises.

•   Selon les étiologies suspectées, les traitements pourront comporter des diurétiques (œdème aigu pulmonaire, rétention hydro-sodée), des cor­ticoïdes (allergie), des antihistaminiques (allergie), des antibiotiques (infections), aérosols de bronchodilatateurs (allergie).

•   Les gestes praticables sont l’évacuation d’épanchement pleuraux ou d’ascite (tableau d’anasarque).

Surveillance – Évaluation

•   Le soignant demeure dans son rôle de soutien et d’information au patient et aux familles.

•   La surveillance des paramètres vitaux se justifie pour les patients présen­tant des signes initiaux de gravité respiratoire et hémodynamique, et ceux qui potentiellement peuvent s’aggraver selon le contexte étiologi­que (anaphylaxie, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque) ou la loca­lisation de l’œdème (face, en particulier).

•   On réalise la surveillance des traitements administrés, de leur tolérance et leur efficacité.

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