Objectifs
Évoquer une pneumopathie devant une fièvre ou une toux.
Savoir se reporter aux zones à risque d’endémie.
Savoir mettre en place les mesures de protection contre la transmission aéroportée.
Adapter la prise en charge à l’état du patient.
Définition
• Infection du tissu pulmonaire :
– infections bronchiques aiguës ;
– pneumopathies communautaires de l’adulte ;
– pneumopathies bactériennes nosocomiales ;
– pneumopathies des immunodéprimés ;
– pneumopathies d’inhalation : personnes âgées, alcooliques (fausses routes, vomissements).
• Lors des pneumonies bactériennes, le pneumocoque est le germe le plus fréquent et qui entraîne le plus de mortalité.
L’émergence de nouveaux pathogènes et le brassage de population imposent de nouvelles mesures de prévention de la transmission des germes aéroportés : grippe aviaire, SRAS, tuberculose… D’où la nécessité de mettre en place des précautions standards (port du masque.).
Signes
• On distingue les pneumopathies à début brutal et les pneumopathies à début progressif (cf. tableau).
Début brutal (plutôt sujet jeune) | Début progressif (depuis 2 à 3 jours) |
Douleur thoracique localisée Fièvre élevée Dyspnée Toux avec expectorations sales Parfois douleurs abdominales Parfois hémoptysie | Fièvre peu élevée Malaise, parfois confusion Dyspnée, toux traînante AEG |
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FIÈVRE
Pneumopathies
• Signes de gravité :
– Cf. Fiche 30, Choc septique.
– Les signes respiratoires peuvent être au premier plan (cyanose, tirage…) mais ils peuvent aussi être masqués par d’autres signes de gravité (col- lapsus, marbrures).
• Facteurs de risque de gravité :
– Âge > 65 ans.
– Antécédents de pneumopathie récente.
– Antécédents d’hospitalisation récente.
– Vie en institution.
– Insuffisance cardiaque.
– Insuffisance respiratoire chronique.
– Éthylisme chronique.
– Cancer associé.
– Lobectomie.
– Greffe pulmonaire.
– HTAP.
– immunodépression (sida, chimiothérapie, corticothérapie.).
Premiers gestes – Questions au patient
nterrogatoire
L’interrogatoire précise la date et le mode de début des signes, une notion de fausse route, de vomissement, de crise convulsive récente, d’alcoolisme chronique, les traitements entrepris, l’existence d’un voyage récent et la destination de ce voyage, recherche un contage, précise les antécédents médicaux.
Premiers gestes
• Vérifier la liberté des voies aériennes supérieures.
• Évaluer l’état de gravité clinique :
– Prise des paramètres : FC, FR (+++), PA, saturation en O2, température.
– État de conscience.
– Coloration.
– Tolérance générale.
• Évaluer la douleur.
• Installer le patient en position assise en cas de signes de gravité.
FIÈVRE
Pneumopathies
Prise en charge – Bilans, traitement
• Devant une situation urgente :
– Mettre sous O2 immédiatement.
– Mettre sous scope.
– Faire venir un médecin.
• Si la situation est moins urgente : faire GDS artériels avant la mise sous
O2.
Procéder à des aspirations trachéales si besoin.
Au début de toute prise en charge, mettre un masque de protection à tout patient présentant une toux et une fièvre.
Bilan
• Poser une voie d’abord avec bilan sanguin : NFS, hémostase, iono- gramme, urée, créatinine, bilan hépatique, hémoculture.
• Compléter par :
– GDS s’ils n’ont pas été réalisés en urgence.
– Radiographie pulmonaire (++).
– ECG.
– ECBC si des expectorations sont présentes.
– antigénurie légionnelle et pneumocoque.
• Bilan du choc septique selon le contexte clinique.
Traitement
•O2
• Remplissage vasculaire en cas de sepsis grave.
• Intubation et ventilation mécanique en cas de détresse respiratoire.
• Antibiothérapie à adapter selon l’état du patient :
– Signes de gravité : ceftriaxone (Rocéphine) 1 g/j en IVD + spiramycine (Rovamycine) 1,5 million 3 fois/j ; chaque dose à diluer dans 250 mL de NaCl 0,9 % et à passer en 60 min (les antibiotiques varient suivant le protocole du SAU et la présence éventuelle d’allergies connues).
– Pas de signe de gravité : traitement oral par amoxicilline (Clamoxyl) 3 g/j pendant 1 semaine.
• Antipyrétiques.
• Antalgiques.
.
Surveillance – Évaluation
• Le bilan doit être rapide pour pouvoir commencer un traitement antibiotique ou orienter rapidement le patient.
• Surveillance régulière des paramètres pour déceler toute aggravation de l’état du patient (notamment respiratoire) ou un effet secondaire du traitement.
• Administration correcte du traitement en respectant le temps de perfusion des produits prescrits.
• Soins de confort, notamment en cas de forte fièvre avec sueurs abondantes : changer draps et chemise d’opéré autant que nécessaire ; éviter les courants d’air ; ne pas trop couvrir.
• Expliquer et rassurer.
• Transmission écrite de tous les soins pratiqués.
Orientation
• Sortie et traitement ambulatoire s’il n’y a aucun signe de gravité ni facteur de risque.
Réévaluation obligatoire en consultation de post-urgence à 48 h (en ville ou à l’hôpital).
• En cas de facteur de risque sans signe de gravité : hospitalisation en secteur médical pour débuter le traitement et suivre l’évolution des 48 premières heures.
• Devant des signes de gravité : hospitalisation en réanimation.
‘ Fiche 30, Choc septique.
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