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Polynucléaires (granulocytes) neutrophiles (interprétation de la NFS)

La numération des éléments figurés du sang est généralement com­plétée par l’établissement de la formule sanguine, qui donne le nom­bre de chacune des catégories de leucocytes par unité de volume.

La formule peut être établie au microscope sur un frottis sanguin ou par un analyseur automatique (cas habituel aujourd’hui).

L’interprétation d’une formule sanguine doit se faire à partir des nombres absolus ; les pourcentages sont sources de confusion.

Valeurs usuelles

Chez l’adulte (et l’enfant de plus de 4 ans), polynucléaires neutro­philes :

1,5 à 7 G/L (1 500 à 7000/mm3)

Chez le nouveau-né, il existe une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (6 à 25 G/L). Elle est très rapidement remplacée par une lymphocytose allant jusqu’à 10 G/L. Le retour à la formule de l’adulte se fait entre 4 et 8 ans.

Interprétation

Polynucléose

Polynucléaires neutrophiles > 7,5 G/L (7 500/mm3) L’augmentation des polynucléaires neutrophiles s’observe dans les infections (bactériennes surtout), dans les inflammations, quelle qu’en soit la cause (rhumatismes inflammatoires, cancers…) et dans les nécroses musculaires aiguës (infarctus du myocarde).

Elle est habituelle au cours des derniers mois de la grossesse et des traitements par les corticoïdes.

Le tabagisme (plus de quinze cigarettes par jour) est une cause souvent méconnue de polynucléose. La polynucléose est propor­tionnelle au nombre de cigarettes fumées. Elle régresse lentement (plusieurs semaines) après l’arrêt du tabac.

Neutropénie

Polynucléaires neutrophiles < 1 G/L (1 000/mm3)

Neutropénie isolée

Une neutropénie modérée (> 0,8 G/L ou 800/mm3) peut être d’ori­gine médicamenteuse, toxique ou virale. Dans ces cas elle régresse en quelques semaines.

Une neutropénie modérée chronique est fréquente dans le lupus et certaines maladies endocriniennes (insuffisance hypophysaire, maladie de Basedow).

Chez les populations à peau noire, il n’est pas rare d’observer des neutropénies comprises entre 1 000 et 2 000 neutrophiles/mm3 (1 à 2 G/L), dues à une augmentation du pool des polynucléaires marginés sur les parois vasculaires. Ce fait n’a pas de conséquences cliniques.

Une neutropénie profonde (< 0,5 G/L ou 500/mm3) reconnaît deux causes principales : l’agranulocytose médicamenteuse et la leucé­mie aiguë (leucémie aiguë à promyélocytes le plus souvent). Elle impose donc un myélogramme.

! Une neutropénie < 0,2 G/L (200/mm3), est une urgence en raison du risque infectieux qu’elle fait courir. (Au-dessus de 0,5 G/L [500/mm3], le risque infectieux est pratiquement nul.)

Neutropénie avec atteinte des autres lignées cellulaires

Associée à une thrombopénie, une neutropénie de l’ordre de 1 G/L (1 000/mm3) est généralement due à un hypersplénisme, que détecte l’échographie.

Associée à une lymphopénie, elle évoque en premier lieu une infec­tion à VIH.

Associée à une atteinte des deux autres lignées elle est due à une aplasie médullaire ou une anémie réfractaire (myélodysplasie).

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Les aplasies médullaires se caractérisent par une moelle déserte ; elles sont rarement infectieuses (hépatite virale, tuberculose). Elles sont parfois toxiques (benzène, toluène, etc.) ou médicamenteuses. Dans près de la moi­tié des cas elles restent « idiopathiques », de gravité variable.

Les anémies réfractaires se caractérisent par des anomalies des cellules myéloïdes portant sur la lignée rouge (et parfois blanche) ; elles s’observent après 60 ans. Ce sont l’anémie sidéroblastique, l’anémie réfractaire avec excès de blastes (AREB), etc.

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