L’étude bactériologique est indispensable à la reconnaissance et au traitement d’une infection génitale féminine.
Indications
• Recherche d’une vaginite parasitaire (Trichomonas) ou bactérienne devant une leucorrhée.
• Recherche d’une infection génitale à l’occasion d’une dysurie, de brûlures urinaires.
• Prélèvement systématique sur une lésion découverte lors de l’examen gynécologique.
• Recherche systématique chez la partenaire d’un patient souffrant d’une maladie sexuellement transmissible (MST).
• Dépistage d’une infection materno-fœtale (rupture prématurée de membranes, fièvre maternelle).
Prélèvement
M P
Après mise en place d’un spéculum sans lubrifiant, prélèvements à l’écouvillon au centre des lésions, dans le cul-de-sac postérieur, sur l’exocol, dans l’endocol.
La nature de l’écouvillon (coton alginate, dacron) et le milieu de transport dépendent du/des germes recherchés : les demander au laboratoire, surtout s’il s’agit de gonocoques ou de Chlamydiae.
En cas de recherche d’une infection materno-fœtale, balayer largement les parois vaginales avec l’écouvillon en insistant sur le tiers inférieur du vagin jusqu’au vestibule. (ANAES 2001).
Transmission au laboratoire dans moins de 2 h ; sinon conserver à 4 °C ou à 20 °C selon le milieu de transport.
Interprétation
La flore bactérienne normale du vagin est constituée d’anaérobies gram positifs (qui comprennent avant tout la flore de Doderlein, c’est-à-dire de gros bacilles gram positifs, les lactobacilles).
Vaginites
Les vaginites sont dues à Trichomonas vaginalis, Candida albicans et Gardnerella vaginalis.
Symptômes
• En principe, la vaginite à Trichomonas se traduit par des leucorrhées abondantes, verdâtres, spumeuses, malodorantes, immédiatement après les règles.
• La vaginite à levures (Candida) donne des leucorrhées blanches épaisses, grumeleuses, rappelant le lait caillé.
• La vaginite à Gardnerella se traduit par des pertes blanches, spumeuses (comme la vaginite à Trichomonas), malodorantes. L’odeur de poisson qu’elle dégage est reconnue par le mélange d’une goutte de prélèvement vaginal avec une goutte de potasse à 10 %.
Diagnostic
• Les Trichomonas meurent dès qu’ils se trouvent hors de l’organisme. Ils ne sont donc pas recherchés au laboratoire mais sur place, en consultation, par un simple examen sur lame au microscope de la sécrétion vaginale. Les Trichomonas ont la forme d’un protozoaire piriforme, flagellé, très mobile.
• Les Candidas sont également reconnus au microscope après adjonction d’une goutte de bleu de Crésyl ou de toluidine. Une culture est cependant indispensable. Les colonies poussent en quelques jours. Envoyer le prélèvement au laboratoire.
• Il faut un frottis coloré au Gram pour voir Gardnerella vaginalis sous forme de petits bacilles gram négatifs.
Cervicites
Les cervicites sont dues à Neisseria gonorrhoeae, aux Chlamydiae, aux mycoplasmes.
Leurs symptômes sont ceux d’une vaginite. Une fois sur deux elles sont asymptomatiques. On les découvre alors parce que le partenaire masculin a une urétrite et qu’à l’examen le col utérin est enflammé.
• Les Chlamydiae sont aujourd’hui identifiées après prélèvement endocervical à l’écouvillon, par recherche directe de l’ADN de la bactérie en amplification génique (PCR ou méthode proche).
• La gonococcie féminine est reconnue après prélèvement endocervical par culture sur milieux adéquats (spécifier la demande au laboratoire).
• Les mycoplasmes peuvent être cultivés sur des milieux spéciaux, à partie de prélèvements vaginaux. Leur croissance est lente : deux à huit jours. Leur isolement a peu d’intérêt.
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