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Prurit signes de gravité.

Objectifs

Repérer les signes de gravité.

Assurer un traitement efficace pour le confort du patient.

Définition

Le prurit est une sensation cutanée anormale qui provoque le besoin de se gratter. Il est particulier à la peau et ne touche pas les muqueuses et les viscères. Il peut être localisé, diffus ou généralisé à l’ensemble du tégu­ment.

Signes

Le diagnostic de prurit est uniquement clinique, précisé par l’interroga­toire des signes fonctionnels. Le prurit est souvent exprimé par le patient comme des démangeaisons. Le grattage fait disparaître complètement, mais temporairement, le prurit.

Le prurit peut être le seul signe fonctionnel ou, au contraire, il s’intègre au sein d’un tableau symptomatique plus riche.

L’existence de lésions de grattage conforte le diagnostic, mais elles sont inconstantes et non spécifiques.

Face à un prurit, le diagnostic étiologique repose principalement sur la topographique du prurit et la recherche minutieuse de lésions cutanées ne pouvant être attribuées au grattage.

Liste non exhaustive des causes de prurit
DermatosesEczéma, urticaire, dermographisme, dermatite atopique, mycoses, herpès, varicelle, psoriasis, pemphigoïde, lymphome cutané…
AllergiesMédicaments : morphiniques, antibiotiques, anti­inflammatoires, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, quinine, barbituriques Allergie de contact : topiques, produits à usage professionnel
Hémopathies, cancersAnémie ferriprive, carence en fer, polyglobulie, lymphomes, leucémie lymphoïde chronique, mastocytoses Cancers : poumon, estomac, sein, prostate
nfectiologieParasitoses : gale, pédiculoses, ascaridiose, trichinose, filariose. VIH, syphilis
Piqûres d’insectesMoustiques, puces, aoûtats, punaises, araignées, chenilles processionnaires, hyménoptères
Causes physiquesPrurits aquagéniques (bain, douche), climatiques (chaleur, froid, vent), irritatif (laine de verre)
HépatopathieCirrhose biliaire, cholestase extra-hépatique (tumeur, lithiase, adénopathie)
EndocrinologieHyperthyroïdie, hypothyroïdie, hyperparathyroïdie, hypoparathyroïdie, diabète
Néphrologiensuffisance rénale chronique
NeurologieTumeur, tabès
PsychiatriePrurit psychogène
DiversGrossesse, prurit sénile, prurit sine materia

Premiers gestes – Questions à l’entourage


Évaluation initiale

• Évaluation des lésions : isolées ou généralisées, description cutanée (existence ou non de boutons, papules…).

•   Évaluation des paramètres vitaux (hémodynamiques, respiratoires, neu­rologiques, température).

•   Recherche des signes de gravité (cf. encadré).

SIGNES DE GRAVITÉ

• Surinfection des lésions de grattage à type d’impétigo, de pyodermite.

• Retentissement psychique voire suicidaire du prurit.

• Signes de gravité liés à l’étiologie, en particulier une réaction allergique sévère, le prurit des mains et des plantes des pieds pouvant être un signe avant-coureur de choc anaphylactique.


nterrogatoire

•   Délai et circonstances d’apparition du prurit :

–    apparition progressive ou brutale, existence de poussées.

–    circonstances déclenchantes : médicament, aliment, traitements locaux, environnement, douche ou contact avec l’eau.

•   Caractères du prurit : constant, à exacerbation nocturne (évocateur de la gale), caractère collectif (gale, pédiculose).

• Topographie du prurit :

–    Localisé, il est le plus souvent le signe fonctionnel d’accompagnement d’une dermatose.

–    Diffus ou généralisé, l’existence ou non de lésions cutanées oriente le diagnostic étiologique.

–    En absence de lésions cutanées, une affection générale est à recher­cher.

•   Signes d’accompagnement :

–    Signes généraux : fièvre, altération de l’état général.

–    Lésions cutanées indépendantes des lésions de grattage : papules, macules, érythème, vésicules, sillons de la gale. Les prurits dermatologi­ques sont l’étiologie la plus fréquente.

–    Signes d’anaphylaxie : urticaire, œdème, bronchospasme.

–    Existence d’un ictère cutanéomuqueux.

•   Antécédents : insuffisance rénale, hépatopathie, dysthyroïdie, voyages.

•   Traitements : AINS, antibiotiques, Aspirine, topiques, barbituriques, opiacés.

•   Mode de vie (sans domicile fixe).

•   Conditions de travail (manipulations de produits : laine de verre, déter­gents).

Premiers gestes

ls seront fonction de l’existence ou non de signes de gravité.

Prise en charge – Bilans, traitement

Parasitose

Mesures d’hygiène (gale, pédiculose) :

•   Application de scabicide en cas de gale ; traitement antiparasitaire en cas de pédiculose.

•   Changement de vêtement, isolement des anciens vêtements pour désinfection.

•   Traitement local des lésions surinfectées.

Les soignants sont particulièrement à risque de transmission de ces parasitoses.

Traitement

•   Pour lutter contre le prurit, des antihistaminiques peuvent être administrés.

•   Pose d’une voie veineuse périphérique en cas de trouble hémodynamique.

Autres

• Bilan sanguin à but étiologique, fonction du tableau clinique et des antécédents du patient.

Surveillance – Évaluation

• Surveillance des paramètres vitaux : elle se justifie pour les patients pré­sentant des signes initiaux de gravité respiratoire et hémodynamique, et ceux qui potentiellement peuvent s’aggraver selon le contexte étiologi­que (anaphylaxie).

• Surveillance des traitements administrés, de leur tolérance et de leur efficacité.

• Soutien et information du patient et des familles, en particulier en cas de mesures d’hygiène collective (gale et poux).

• Des conseils doivent être prodigués pour apaiser le prurit et éviter le développement de lésions de grattage importantes : ongles coupés, bains tièdes, onguents apaisants, éviter les linges irritants.

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