TSH, TSH « ultrasensible » (TSHu)

La thyréostimuline hypophysaire (TSH) stimule la sécrétion des hor­mones thyroïdiennes.

Sa sécrétion dépend du rétrocontrôle, exercé sur elle par les hormo­nes thyroïdiennes.

Son dosage par des méthodes ultrasensibles (TSHu) est l’examen clé de l’exploration de la thyroïde.

Indications

• Confirmation d’une hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie clini­quement évoquées.

• Suivi d’un traitement chirurgical, isotopique, médicamenteux pour une affection thyroïdienne.

• Surveillance de traitements interférant avec la thyroïde (interfé­ron, lithium, Cordarone par exemple).

• Suivi de maladies auto-immunes non thyroïdiennes mais suscepti­bles de se compliquer d’une dysthyroïdie.

• Selon certains : dosage systématique tous les cinq ans chez les femmes de plus de 65 ans.

• Dépistage de l’hypothyroïdie néonatale (1/5 000 naissances envi­ron) (voir Test de Guthrie).

Prélèvement

Se renseigner sur les traitements suivis : notamment dopamine (diminution de la TSH) et amiodarone ou Cordarone (augmenta­tion de la TSH), et prévenir le laboratoire.

Prélever le matin (rythme nycthéméral) à jeun, en principe sur tube sec (EDTA et citrate ne conviennent pas à certaines métho­des de dosage).

Valeurs usuelles

De 0,4 à 4 mU/L de TSH

Interprétation

L’hypophyse réagit au manque d’hormones thyroïdiennes en sécré­tant davantage de TSH, à un excès d’hormones en freinant la pro­duction de TSH.

Une TSH élevée est synonyme d’hypothyroïdie. Une TSH basse d’hyperthyroïdie.

Hypothyroïdies

L’hypothyroïdie primaire est fréquente dans la population féminine générale après 60 ans. La TSH est augmentée > 20 mU/L et même > 50 mU/L.

La mesure de la TSH permet d’adapter le traitement substitutif de l’hypothyroïdie qui doit être poursuivi à vie. L’objectif est une concentration de TSH comprise entre 0,5 et 2 mUI/L.

Dans les très rares hypothyroïdies d’origine haute par atteinte hypothalamo–hypophysaire :

• la T4 libre est basse (mais moins que dans l’hyperthyroïdie primaire) ;

• la TSH est basse ou à la limite inférieure de la normale, et répon­dant mal à la stimulation par la TRH hypothalamique.

C’est le dosage de la TSH qui est utilisé pour le dépistage néonatal de l’hypothyroïdie (voir Guthrie).

Ce dépistage est important car en l’absence d’un traitement pré­coce, l’hypothyroïdie congénitale entraîne un déficit mental sévère et un nanisme (hypothyroïdie si TSH > 50 mU/L).

Hyperthyroïdies

L’hyperthyroïdie se traduit par une diminution de la concentration de la TSH souvent effondrée en dessous de 0,1 mU/L. Ce signe suffit pour l’affirmer.

L’abaissement de la TSH va de pair avec une élévation de la T4 libre, et en cas de maladie de Basedow avec la présence d’anticorps anti­récepteurs de TSH.

Sous l’influence du traitement, la TSH se normalise. C’est un critère de guérison.

Dans les très rares cas d’hyperthyroïdies centrales hypothalamo- hypophysaires, l’élévation de la T4 est associée à des valeurs norma­les ou élevées de TSH.

Cancers thyroïdiens

L’adaptation du traitement hormonal frénateur se fonde sur la TSH, recherchant une concentration proche de 0,1 mU/L.

Goitres simples

Devant un goitre diffus non inflammatoire une TSH normale suffit à confirmer l’euthyroïdie.

Ici encore le traitement frénateur destiné à limiter le volume du goitre, cherche à maintenir la TSH à une concentration proche de 0,1 mU/L.

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