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Pyélonéphrite

Spécialité : genito-urinaire / infectieux / pédiatrie /

Points importants

  • La pyélonéphrite simple :
    • permet un traitement ambulatoire
    • sa définition se limite à la femme jeune âgée de 15 à 65 ans si uropathie ni terrain particulier
    • elle peut se présenter par une fièvre isolée chez la femme à tout âge
  • La pyélonéphrite compliquée :
    • impose un traitement initial hospitalier
    • elle est de bon pronostic si le traitement est bien conduit
  • Chez l’homme, le tableau de pyélonéphrite primitive est rare et doit toujours faire rechercher une prostatite

Présentation clinique / CIMU

SIGNES FONCTIONNELS

Généraux

  • Signes d’atteinte parenchymateuse :
    • fièvre élevée (> 38,5°C) avec frissons, atteint 40°C
    • fièvre isolée : 1/3 des femmes

Spécifiques

  • Signes urinaires témoignant d’une atteinte vésicale :
    • pollakiurie
    • brûlures mictionnelles
    • urines troubles parfois hématuriques, malodorantes
    • douleur spontanée de la fosse lombaire(s) unilatérale irradiant vers le pubis et les organes génitaux externes, souvent à début brutale
    • douleur abdominale 
    • troubles digestifs (vomissements, ballonements, diarrhée)
    • la dysurie est un signe d’obstacle à l’écoulement urinaire et pas un signe d’infection
  • Précèdent souvent les signes de pyélonéphrite (70%)

CONTEXTE

Terrain

  • Surtout les femmes
  • Grossesse : première cause d’infection bactérienne
  • Homme > 50 ans :
    • pathologie essentiellement prostatique
    • la pyélonéphrite est souvent associée à d’autres atteintes tissulaires : prostatite, orchi-épididymite
  • Chez l’enfant : malformation appareil excréteur
  • Chez la personne âgée : la bactériurie est fréquente :
    • entre 65 et 70 ans : 20% des femmes et 3 % des hommes
    • > 80 ans : 23 à 50 % des femmes, 20% des hommes

Traitement usuel 

  • Peut gêner le diagnostic : anti-inflammatoires, antipyrétiques, antibiotiques

Antécédents

  • Pyélonéphrite
  • Insuffisance rénale
  • Malformation rénale
  • Rein unique
  • Immunodépression
  • Diabète
  • Grossesse
  • Chirurgie récente

Facteurs de risque

  • Cystite aiguë non traitée
  • Pyélonéphrite aigue récente
  • Anomalie de l’appareil excréteur :
    • lithiase
    • sténose urétérale ou urétrale par tumeur ou sténose
    • obstacle cervicoprostatique
    • reflux vésico-urétéral
    • hypertrophie prostatique
    • vidange incomplète de la vessie
    • méat ectopique
    • syndrome de la jonction urétérale
  • Ménopause
  • Constipation
  • Infection génitale
  • Vessie neurologique
  • Bilharziose

EXAMEN CLINIQUE

  • Constantes : PA, FC, T°, EVA ou EN
  • Signes de sepsis sévères
  • Date des dernières règles
  • Abdomino-lombaire :
    • douleur brutale de la fosse lombaire unilatérale en général ou bilatérale
    • irradiation au pubis, aux organes génitaux externes
    • douleur spontanée ou provoquée à la palpation et percussion des deux fosses lombaires
    • un gros rein palpable est en faveur d’une pyonéphrose
    • iléus réflexe possible avec météorisme et silence auscultatoire par réaction péritonéale de contact, habituellement pas de défense 
    • signe de gravité : défense lombaire ou du flanc
  • Chez l’homme :
    • toucher rectal : signes de prostatite associée
    • recherche d’une rétention urinaire : matité sus-pubienne
  • Chez la femme enceinte :
    • terme
    • vomissements
    • examen obstétrical +++ :
      • PNA droite > gauche
      • parfois fièvre isolée
      • signes de complication : accouchement prématuré (recherche de contractions utérines)
  • Chez la personne âgée :
    • syndrome de glissement fébrile
    • incontinence récente
    • confusion

Tableaux atypiques

  • Pyélonéphrite peu ou pas fébrile :
    • cystites fébriles par reflux d’urines infectées dans le bassinet
  • Pyélonéphrite décapitée :
    • automédication
    • risque : récidives car traitement trop court
  • Choc septique inaugural :
    • diabétique
    • immunodéprimé
    • vieillard : état de choc, marbrures, HoTA avec T° normale voire basse
  • Nécroses papillaires : Intérêt du tamisage des urines : résidus de tissus mortifiés
  • PNA indolores :
    • diabétiques
    • éthyliques
    • transplantés rénaux
    • trouble de conscience
  • Chez le diabétique :
    • pyélonéphrite emphysémateuse
    • présence de gaz dans le parenchyme rénal et l’espace périrénal
    • diagnostic radiologique sur TDM sans injection

EXAMENS PARACLINIQUES SIMPLES

  • Bandelette urinaire : leucocyturie (> 15/mL), nitrites, hématurie, protéinurie :
    • VPN : 95 à 99% (si absence de leucocytes et de nitrites)
    • VPP : 30 à 50% => toujours réaliser un ECBU
    • méthode de réalisation : urines fraiches, temps de lecture respecté
    • nitrites : bactéries portant nitrate réductase (entérobactéries, négatives pour BG+)
    • leucocyturie : leucocyte estérase
    • en cas d’infection urinaire, l’urine est alcaline pH > 6,5
  • Glycémie capillaire : déséquilibre glycémique

COMPLICATIONS

  • Nécrose papillaire :
    • apparition d’une hématurie avec présence de débris papillaires dans les urines
    • apparition d’une douleur à type de colique néphrétique
    • le pronostic est sévère avec risque de choc septique
  • Septicémie +/- choc septique à gram négatif
  • Abcès du rein :
    • suppuration intra parenchymateuse rénale
    • unique ou multiple
    • diagnostiqué par l’échographie ou le scanner
    • évolue favorablement sous antibiotique mais avec un risque de récidive
    • se complique parfois d’une fistulisaton dans l’espace périnéphrétique ou dans les voies urinaires
  • Phlegmon périnéphrétique :
    • suppuration périnéphrétique
    • se fait par voie hématogène
    • l’ECBU peut être négatif s’il n’y a pas de contact  avec les voies excrétrices
    • évolue favorablement sous traitement
    • en l’absence de traitement le phlegmon peut s’étendre dans toutes zones entourant le rein
  • Pyonéphrose :
    • survient en cas d’obstruction des voies urinaires
    • risque de destruction du parenchyme rénal par fonte purulente
    • la clinique retrouve un syndrome infectieux sévère, des douleurs lombaires et un gros rein.
    • les formes latentes sont fréquentes
    • le traitement repose sur l’antibiothérapie, le drainage des voies excrétrices pendant une longue durée et dans les formes les plus sévères un néphrectomie
    • évolution en pyélonéphrite chronique

CIMU

  • Tri 2 en cas de signes cliniques de gravité, sinon 3

Signes paracliniques

BIOLOGIQUE

  • ECBU + antibiogramme : réalisé avant tout traitement :
    • méthode de réalisation : après toilette, milieu de jet, conserver à 4° : sinon, risque de changement numération leucocytaire
    • leucocytes > 10 000 leucocytes/ mL et germes :
      • > 1 000 UFC/mL pour cystites aigues à E Coli
      • > 100 000 UFC/mL pour cystites aigues à d’autres germes
      • > 10 000 UFC/mL
  • Hémocultures : si pratique hospitalière :
    • positives dans 50% des cas, n’est pas un facteur de gravité
  • NFS/plaquettes/CRP/TP/TCA : hyperleucocytose, syndrome inflammatoire
  • Urée/créatininémie : insuffisance rénale
  • Bêta-HCG : préthérapeutique, avant réalisation d’imagerie

IMAGERIE : EN PREMIERE INTENTION

  • ASP : lithiase radio opaque
  • Echographie des voies urinaires +/- prostatique dans les 24h :
    • systématique dans les 2 à 3 jours suivant la pyélonéphrite
    • signes de pyélonéphrite compliquée : recherche d’obstacle, d’abcès rénal, phlegmon péri-rénal
    • dilatation des voies excrétrices
    • signes échographiques d’extravasation urinaire
    • calcul :
      • 70 à 80 % des cas localisé à l’uretère terminal
      • image hyperéchogène rétro-vésicale, avec un cône d’ombre postérieur, parfois associée à un oedème du méat
      • uretère initial
  • Echographie en urgence : problématique :
    • suspicion de colique néphrétique fébrile
    • pyélonéphrite dont les symptômes ne cèdent pas sous 48h-72h d’antibiothérapie
    • insuffisance rénale aiguë
    • moindre doute sur obstruction
    • douleur lombaire unilatérale, faisant suspecter un obstacle sur la voie urinaire considérée.
  • Uroscanner en urgence si signes de pyélonéphrite aiguë compliquée (insuffisance rénale, malformation rénale, rein unique, immunodépression, diabète, grossesse, âges extrêmes, chirurgie récente ) : meilleur examen pour explorer le parenchyme rénal
    • en urgence si dilatation des voies excrétrices en échographie
    • persistance de la fièvre (abcès), pyélonéphrite récidivante, phlegmon péri-néphrétique, doute diagnostic
    • à distance : bilan lors d’une 2e pyélonéphrite
      • calcul non visible, malformation, cicatrice corticale, tumeur des voies excrétrices
      • hypoperfusion segmentaire visualisée par des images hypodenses triangulaires (à base externe et à sommet hilaire) 

Diagnostic différentiel

PATHOLOGIE ABDOMINALE

  • Appendicite
  • Sigmoïdite
  • Cholécystite
  • Angiocholite
  • Pancréatite aiguë

PATHOLOGIE UROLOGIQUE

  • Tumeur vésicale
  • Colique néphrétique
  • Abcès rénal
  • Cancer
  • Nécrose papillaire (diabétique)

PATHOLOGIE GYNECOLOGIQUE

  • Salpingite
  • GEU
  • Rupture de kyste de l’ovaire
  • cervicite

AUTRES

  • Pneumopathie basale
  • Pleurésie
  • Psychogène
  • Rachialgie
  • Tendinites ilio-lombaires
  • Spondylodiscite

Traitement

TRAITEMENT PREHOSPITALIER / INTRAHOSPITALIER

Stabilisation initiale

  • Traitement d’un sepsis éventuel
  • Voie veineuse avec bonne hydratation
  • Traitement antalgique
  • Proparacétamol : 1 g IV lente sur 20 min
  • Antibiothérapie IV initialement puis relais oral

Suivi du traitement

  • Déperfusion après obtention apyrexie et en l’absence de vomissements/complication
  • Relais thérapeutique oral
  • Surveillance initiale des signes de sepsis qui conditionneront la suite de la prise en charge
  • En cas d’obstacle : chirurgie en urgence :
    • appel urologue
    • levée d’obstacle : néphrostomie per-cutanée ou pose de sonde JJ
    • pyonéphrose : néphrectomie
    • abcès: drainage parfois indiqué en percutané ou chirurgical
    • phlegmon périnéphrétique : drainage de la loge rénale

MEDICAMENTS

Traitement probabiliste : 10-14 jours sauf fluoroquinolone 7 jours

  • Ceftriaxone 1 g/j ou cefotaxime 1 g x 3/j par voie injectable
  • Ou fluoroquinolone per os (ciprofloxacine 500 mg x 2/j ou lévofloxacine 500 mg/j ou ofloxacine 200 mg x 2/j ) ou IV si PO impossible
  • Si sepsis grave : ajout d’un aminoside (gentamicine 3 mg/kg x 1/j, netilmicine 6 mg/kg x 1/j, tobramycine 3 mg/kg x 1/j) 1-3 jours
  • Relais oral en fonction de l’antibiogramme (amoxicilline, amoxicilline-acide clavulanique, céfixime, sulfaméthoxazole-triméthoprime sf 1er trim femme enceinte, fluoroquinolone orale)
  • Contre indications des fluoroquinolones chez la femme enceinte
  • Homme : considérer comme une prostatite aiguë

PNA compliquée

  • Traitement par voie IV (grade A) : C3G ou FQ
    • C3G :
      • ceftriaxone 1 à 2 g IV / jour (IVL 3-4 min ou perf 30 min)
      • ou céfotaxime : 1 g x 3 / jour IV (IVL 3-4 min ou perf 30 min)
    • fluoroquinolones : la voie orale est prioritaire sauf impossibilité, contre indication pour les femmes enceintes et allaitement :
      • ciprofloxacine 500 à 750 mg x 2 per os ou 200 mg x 2 ou 3 / jour IV en 30 min
      • lévofloxacine : 500 mg x 1 / jour PO ou IV en 30 min
      • ofloxacine 200 mg x 2 / jour orale ou IV en 30 min
    • biantibiothérapie à limiter aux urosepsis, aux formes préoccupantes de PNA compliquées :
      • ajouter aminoside :
        • gentamicine : 3 mg/kg/j IV 1 fois / jour en perf de 30 min
        • tobramycine : 3 mg/kg/j
        • nétilmicine : 4 à 6 mg/kg/j
        • arrêt à J3
        • monitorage des taux sériques :
      • à adapter à la fonction rénale
      • à adapter à l’antibiogramme
    • durée totale : au moins 21 jours
    • en cas d’obstacle : chirurgie en urgence
      • appel urologue
      • levée d’obstacle : néphrostomie percutanée ou pose de sonde JJ
      • pyonéphrose : néphrectomie
      • abcès: drainage parfois indiqué en percutané ou chirurgical
      • phlegmon périnéphrétique : drainage de la loge rénal

Pyélonéphrite dans la forme simple

  • La voie IV n’est pas celle recommandée en première intention
  • Traitement ambulatoire :
    • fluoroquinolones orales :
      • ofloxacine : 200 mg en 2 à 3 prises / j
      • ciprofloxacine 500-750 mg en 2 prises /j
      • lévofloxacine : 500 mg x 1 / j
    • C3G parentérale :
      • céfotaxime 1 g x 3/ j
      • ceftriaxone : 1-2 g/j IM
    • antibiothérapie à adapter secondairement à l’antibiogramme :
      • si allergie :
        • sulfaméthoxazole + triméthoprime constitue alternative
        • Bactrim forte 2 cp /j
      • si infection à cocci gram + :
        • amoxicilline / amoxicilline – acide clavulanique
        • possibilité de garder en surveillance 12 à 24h au service des urgences
    • durée : 10 à 14 jours

Femme enceinte

  • Hospitalisation en service spécialisé
  • Décubitus latéral gauche
  • Antibiothérapie par C3G :
    • ceftriaxone 1 à 2 g IV / jour (IVL 3-4 min ou perf 30 min)
    • ou céfotaxime : 1 g x 3 / jour IV (IVL 3-4 min ou perf 30 min)
  • Puis relais PO dès obtention de l’antibiogramme
  • Discuter avec les spécialistes d’une association à un aminoside pour les formes graves.
  • Durée : peu évaluée, admis de 12 à 21 jours

Personne âgée

  • Traitement identique aux personnes jeunes
  • Adaptation thérapeutique à une insuffisance rénale et selon les interactions médicamenteuses

Chez l’homme

Patient diabétique

  • Hospitalisation jusqu’à apyrexie
  • Equilibration glycémique stricte
  • Hydratation
  • Antibiothérapie (cf. ci dessus)
  • En cas de pyélonéphrite emphysémateuse : traitement médico-chirurgical
    • antibiothérapie par C3G + sulfamides
    • drainage per cutané ou chirurgie

Transplanté rénal

  • Traitement systématique d’une bactériurie asymptomatique
  • Fluoroquinlone ou C3G + aminoside
  • Durée prolongée de 21 jours
  • Avec adaptation à la fonction rénale et interactions avec les anticalcineurines

Remarque : fréquence des infections urinaires diminuées les six premiers mois de traitement lors de la prévention de la pneumocystose par cotrimoxazole

SUIVI DU TRAITEMENT

Tolérance des antibiotiques

  • Fluoroquinolones :
    • digestif : nausées, diarrhées
    • céphalées
    • dermatologiques : rash, prurit, photosensibilisation, phototoxicité
    • tendinopathie
    • cardiovasculaires : QT long, hypotension
    • contre indications :
      • femme enceinte ou allaitant
      • déficit en G6PD, enfant en période de croissance
      • hypersensibilité ; association énoxacine et théophylline
  • Aminosides :
    • clairance rénale
    • monitorage des taux sériques

MEDICAMENTS

C3G

  • Ceftriaxone (Rocephine) adulte 1 à 2g/j en une prise, enfant et nourrisson 50 mg/kg/j en une prise (IV, IM, SC)
  • Céfotaxine (Claforan) adulte 2 à 3g/j en une prise, enfant et nourrisson 50 mg/kg/j en 2 à 3 en prises (IV, IM)
  • Céfixime (Oroken) PO en relais d’un traitement parentéral de 4j, adulte 200 mg/12h, nourrisson et enfant > 6 mois 4 mg/kg/12h
  • pour 10 à 14j dans les formes simples, 14 à 21jours dans les formes compliquées

Fluoroquinolone  (PO ou IV)

  • Ofloxacine (Oflocet) adulte 200 mg/12h (PO ou IV)
  • Lévofloxacine (Tavanic) adulte 500 mg/24h (PO)
  • Ciprofloxacine (Ciflox) adulte 500 à 750 mg/12h (PO ou IV)
  • Pour 7j dans les formes simples, 14 à 21j dans les formes compliquées
  • Les fluoroquinolones sont contre-indiquées chez l’enfant
  • Attention : recommandations écrites de ne pas s’exposer au soleil et de ne pas faire de sport en raison du risque de tendinopathie

Amoxicilline

  • Adulte 1g/8h, enfant et nourrisson 50 mg/kg/j (IV, IM, PO)
  • Pour 10 à 14j dans les formes simples, 14 à 21jours dans les formes compliquées

Amoxicilline + Ac clavulanique (Augmentin)

  • Adulte 1 g/8h, enfant et nourrisson 25 mg/kg/6h (IV, IM, PO)
  • Pour 10 à 14j dans les formes simples, 14 à 21j dans les formes compliquées

Aminoside 

  • Gentamicine adulte et enfant 3 mg/kg/j (IVL, IM)
  • Amikacine (Amiklin)15 mg/kg/j en 1 à 3 prise (IVL, IM, SC)
  • Nétilmicine (Nétromicine) 4 à 6 mg/kg/j en 2 à 3 prises, enfant nourrisson et nouveau né 6 à 7,5 mg/kg/j en 3 prises (IM)
  • Tobramycine (Nebcine) adulte et enfant 1 mg/kg/8h (IVL, IM)
  • Pour 1 à 3j

Vancomycine

  • Adulte 2g/j (500 mg/6h ou 1g/12h), enfant 10mg/kg/6h, nouveau né 30 mg/kg/j avant j7,45 mg/kg/j entre j7 et j30 sous contrôle des taux sérique
  • La posologie doit être adaptée à la clairance de la créatinine
  • 14 à 21j dans les formes compliquées

Triméthoprime-sulfaméthoxazole (Bactrim)

Surveillance

CLINIQUE

  • Régression de la fièvre, des douleurs après 48/72 h
  • Signes fonctionnels urinaires
  • Diurèse
  • Tolérance des médicaments

PARACLINIQUE

  • ECBU per-traitement à J2
  • Post-traitement précoce 1 semaine
  • Et post-traitement tardif : 4-6 semaines (ce dernier est le seul obligatoire en ambulatoire)

Devenir / orientation

CRITERES D’ADMISSION

  • Signes de gravité clinique
  • Forme hyperalgique
  • Doute diagnostique
  • Impossibilité de réaliser le bilan en ambulatoire
  • Vomissements incoercibles
  • Conditions socio-économiques médiocres
  • Doute sur les conditions d’observance du traitement
  • Réanimation si :
    • signes de sepsis sévère
    • insuffisance rénale majeure
  • Urologie si :
    • PNA sur obstacle avec nécessité de drainage
    • abcès rénal
  • Femmes enceintes sont à hospitaliser au moins 24/48h

CRITERES DE SORTIE

  • Pyélonéphrite aiguë simple sans signe de gravité clinique
  • Bonne tolérance des médicaments, suivi médical ambulatoire possible
  • Femme jeune (15-65 ans) sans facteur de risque de complication
  • Plus de 65 ans sans comorbidité

ORDONNANCE DE SORTIE

  • ECBU à 4-6 semaines du début du traitement
  • Echographie rénale et des voies urinaires dans un délai < 72 heures
  • Paracétamol 1 g x 4 / j
  • Antibiothérapie adaptée, pendant 7 jours :
    • ciprofloxacine 500 mg x 2 / j
    • ou ofloxacine 200 mg x 2 / jour
  • Puis adaptation thérapeutique selon antibiogramme

RECOMMANDATIONS DE SORTIE

  • Reconsulter si persistance fièvre/douleur au delà de 72h :
    • fièvre (> 38,5°C), frisson, douleur lombaire ou du flanc doivent disparaitre au plus tard à 48h
    • les signes de cystites peuvent persister pendant 48 heures
  • Boissons abondantes 2 litres/j
  • Mictions fréquentes et post-coïtales
  • Bonne hygiène périnéale d’avant en arrière
  • Traitement d’une constipation
  • Eviter les diaphragmes et spermicides
  • Traitement d’une mycose vaginale
  • Revoir médecin traitant

Mécanisme / description

  • Infection du parenchyme rénal
  • Le plus souvent à bacille à gram négatif
  • Facteurs de risque :
    • anomalie de l’appareil excréteur (lithiase, sténose urétérale ou urétrale par tumeur ou sténose, obstacle cervicoprostatique, reflux vésico-urétéral, hypertrophie prostatique, vidange incomplète de la vessie, méat ectopique, syndrome de la jonction urétérale)
    • ménopause
    • constipation
    • infection génitale
    • diabète
    • vessie neurologique
    • bilharziose

Algorithme

Adulte pour la forme typique à BG-

  • En hospitalisation :
    • repos
    • perfusion de 2-3L/j de B26 (sauf insuffisance rénale et régime sans sel)
    • antibiothérapie après 2 hémocultures par :
      • ceftriaxone (Rocephine)ou céfotaxine (Claforan) IV
      • si allergie aux bêtalactamines : ofloxacine (Oflocet) IV
      • gentamicine : il est légitime d’associer au moins une dose unique de genta à tout patient hospitalisé pour forme grave
      • antalgiques : paracetamol 1 g x 3/j (PO ou IV), Phloroglucinol (Spasfon) 1 amp x 3/j (PO ou IVL)
      • l’adaptation de l’antibiothérapie se fera selon l’antibiogramme à la 48-72ème heure
  • En ambulatoire :
    • repos, boissons abondantes, conseil d’usage sur les quinolones
    • ofloxacine (Oflocet) adulte 200 mg/12h (PO) ou lévofloxacine (Tavanic) adulte 500 mg/24h (PO)
    • antalgiques :  paracetamol et si besoin phloroglucinol (Spasfon) 2 cpx3/J (PO ou suppo)
    • échographie rénale et des voies urinaires à réaliser sous 24 heures
    • l’adaptation de l’antibiothérapie se fera selon l’antibiogramme à la 48-72e heure

Enfant pour la forme typique à BG-

  • En hospitalisation :
    • perfusion de B26 (sauf insuffisance rénale et régime sans sel)
    • antibiothérapie après 2 hémocultures par :
      • ceftriaxone (Rocephine)ou céfotaxine (lCaforan) IV
      • après obtention de l’apyrexie vers 2-4 j relais PO par cefixime ou cotrimoxazole en 2 prises pour 10 à 14j dans les formes simples, 14 à 21 jours dans les formes compliquées
      • gentamicine : il est légitime d’associer au moins une dose unique de genta à tout patient hospitalisé pour forme grave
      • pas de fluoroquinolone en pédiatrie
    • antalgiques : paracétamol dose poids x3/J (PO ou IV)
    • l’adaptation de l’antibiothérapie se fera selon l’antibiogramme à la 48-72e heure
  • En ambulatoire :
    • repos, boissons abondantes
    • ceftriaxone (rRcephine)ou céfotaxine (Claforan) IV
    • après obtention de l’apyrexie vers 2-4 j, relais PO par cefixime ou cotrimoxazole en 2 prises pour 10 à 14 jours dans les formes simples, 14 à 21 jours dans les formes compliquées
    • pas de fluoroquinolone en pédiatrie
    • antalgiques :  paracetamol dose poids x 3/j (PO ou IV)
    • Echographie rénale et des voies urinaires à réaliser sous 24 heures
    • l’adaptation de l’antibiothérapie se fera selon l’antibiogramme à la 48-72e heure

Bibliographie

  • Recommandations de bonne Pratique, Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires chez l’adulte, Afssaps 2008
  • PILLY 2008 ; CMIT : édition 2008 ;
  • Revue du praticien, oct 2003 N°16, les infections urinaires
  • Guidelines from the infectious diseases society of america : Guidelines for Antimicrobial Treatment of Uncomplicated Acute Bacterial : Cystitis and Acute Pyelonephritis in Women 1999, p747
  • Antibiogarde, guide d’antibiothérapie edition 2008

Auteur(s) : Suonara KHUNG, Nicolas SEGAL, Bertrand GALICHON

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Perfalgan – Paracetamol

Perfalgan – Paracetamol Flac. 1 g/100 ml, 500 mg/50 ml, soit 10 mg/ml. FAMILLE : Analgésique de palier 1. Antipyrétique. DÉLAI D’ACTION : antalgique : 5-10 minutes, antipyrétique :

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Glucose sanguin (glycémie)

Chez le sujet normal, la glycémie est stable, autour de 100 mg/dl (5,5 mmol/L en SI) à jeun. L’hyperglycémie permanente caractérise le diabète sucré. Lorsqu’elle

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Imagerie du traumatisme abdominal

Spécialité : gastro-entérologie / Points importants Indications PREALABLE Circonstances de survenue Examen clinique STRATEGIE D’IMAGERIE Détresse majeure non contrôlée Patient en état de choc contrôlé

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Encéphalopathie hépatique

Spécialité : metabolisme / Points importants Présentation clinique / CIMU SIGNES FONCTIONNELS Troubles neuropsychiques CONTEXTE Terrain EXAMEN CLINIQUE Général Neurologique Abdominal (signes de cirrhose, d’hypertension

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Fractures : scaphoïde tarsien

Spécialité : traumatologie / Points importants Présentation clinique / CIMU SIGNES FONCTIONNELS CONTEXTE Circonstances de survenue EXAMEN CLINIQUE _913– – –Examen clinique de cheville et

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Dissection : artère vertébrale

Spécialité : neurologie / traumatologie / Points importants Présentation clinique / CIMU SIGNES FONCTIONNELS  CONTEXTE Terrain  Antécédents  Traitement  Circonstances de survenue  EXAMEN CLINIQUE Signes paracliniques

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Morsure : serpents exotiques

Spécialité : toxicologie / Points importants Présentation clinique / CIMU SIGNES FONCTIONNELS Signes locaux Signes généraux CONTEXTE Terrain Antécédents Circonstances EXAMEN CLINIQUE La gradation doit

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