Spécialité : psychiatrie /
Points importants
- Dans la classification internationale actuelle des troubles anxieux on retrouve :
- le trouble de panique
- l’anxiété généralisée
- la phobie spécifique
- la phobie sociale
- l’agoraphobie
- le trouble obsessionnel compulsif
- l’état de stress aigu et post-traumatique
Présentation clinique / CIMU
- L’attaque de panique associe une dimension somatique et une dimension mentale
SIGNES FONCTIONNELS
Manifestations somatiques qui peuvent dominer le tableau clinique et conduire à la répétition d’examens complémentaires
- Palpitations, tachycardie, précordialgies
- Dyspnée, sensation de manque d’air avec hyperventilation
- Tremblements, vertiges, paresthésies
- Nausées, gêne abdominale, diarrhée
- Frissons, bouffées de chaleur, tremblements, faiblesse musculaire
Manifestations mentales
- Peur, sensation de mort imminente
- Peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
- Peur de mourir
- Phénomènes de dépersonnalisation ou de déréalisation
CONTEXTE
La crise survient le plus souvent de manière brutale
- Sans facteur déclenchant toujours identifié
- Durée : de 30 min à plusieurs heures
- Suivie d’une asthénie intense
Terrain
- Sujet jeune sans ou avec ATCD de crise similaire depuis l’adolescence
- Age d’apparition : 15-19 ans
- Prédominance féminine
- Patient suivi ou ayant des ATCD connus d’autres pathologies psychiatriques
Facteurs de risque
- Sujets divorcés, séparés
- Milieu social peu élevé
- Evènement de vie traumatique
- ATCD familiaux d’attaque de panique
EXAMEN CLINIQUE
- Le diagnostic est principalement clinique et nécessite une anamnèse précise
- Examen clinique complet nécessaire afin d’éliminer une cause organique
EXAMENS PARACLINIQUES SIMPLES
- ECG
Signes paracliniques
BIOLOGIE
- Electrolytes, calcium, fonction thyroïdienne : en absence de signe d’appel particulier
- Toxiques urinaires
IMAGERIE
- ± échographie cardiaque si suspicion de valvulopathie à l’examen somatique
Diagnostic différentiel
Pathologies somatiques
- Hypoglycémie
- Acidocétose
- Hypo-hyperthyroïdie
- Affections cardiovasculaires
- Rétention aiguë/infection urinaire
- Détresse respiratoire aiguë
- Troubles neurologiques…
- Eliminer causes toxiques :
- consommation ou sevrage de toxiques (alcool, cannabis, amphétamines, cocaïne…)
Comorbidité
- Comorbidités psychiatriques les plus fréquentes :
- épisode dépressif majeur : évaluer de manière précise le risque suicidaire qui est dans le cas d’attaque de panique majoré (raptus anxieux)
- dépendance aux substances
- troubles psychotiques
Traitement
- La conduite à tenir diffère selon que la crise est isolée, qu’elle se répète ou qu’elle s’inscrive dans une autre pathologie psychiatrique. Il faut distinguer
CRISE D’ANGOISSE AIGÜE OU ATTAQUE DE PANIQUE ISOLEE
Ne nécessite pas forcément l’intervention du psychiatre
- Réassurance et dédramatisation avec explication des symptômes
- Si réassurance insuffisante et examen impossible :
- benzodiazépines per os aux urgences :
- alprazolam 0,50 mg
- prazépam 20 à 40 mg
- diazépam 10 mg
- oxazépam 10 mg
- il n’y a pas de nécessité à prolonger le traitement
- benzodiazépines per os aux urgences :
- Techniques de respiration pour limiter l’hyperventilation associée :
- doubler le temps expiratoire
REPETITION DES CRISES DEPUIS QUELQUES SEMAINES (TROUBLE DE PANIQUE)
Critères diagnostiques
- Attaques de panique récurrentes et inattendues
- Au moins 1 des attaques de panique s’est accompagnée pendant un mois ou plus d’un ou de plusieurs des symptômes suivants :
- crainte persistante d’avoir d’autres attaques de panique (anxiété anticipatoire)
- préoccupations à propos des implications possibles de l’attaque de panique
- changement de comportement important en relation avec l’attaque de panique
- Rechercher des répercussions fonctionnelles
- Rechercher l’évitement de certaines situations ou une agoraphobie :
- agoraphobie : anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits d’où il pourrait être difficile de s’échapper ou dans lesquelles on ne pourrait trouver de secours en cas d’attaque de panique (ex : se trouver seul hors du domicile, être dans une foule ou une file d’attente, sur un pont, dans un autobus, train, voiture) qui amène à éviter ou vivre avec souffrance ce type de situations
- Prise en charge de l’attaque de panique ayant conduit aux urgences (cf. supra)
- Orientation vers un suivi psychiatrique
EXISTENCE D’UN TROUBLE PSYCHIATRIQUE PASSE OU ACTUEL OU D’UNE IDEATION SUICIDAIRE
- Nécessité d’un avis psychiatrique aux Urgences
ETAT DE STRESS AIGU
- L’état de stress aigu survient après un événement traumatique qui induit une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur. Les agents traumatiques peuvent être très variés : accidents domestiques, du travail, de la voie publique, attentat, conflit armé, catastrophe naturelle.
Conduite à tenir
- Réassurance (sans minimiser l’accident), cadre sécurisant
- Si nécessaire : organisation des aspects judiciaires et sociaux (dépôt plainte, certificat initial, assurances)
- « débriefing » contre-indiqué
- Informer le sujet de la possibilité de survenue de symptômes de PTSD (état de stress post-traumatique) et de la nécessité, dans ce cas, d’une prise en charge spécialisée (si possible, donner les coordonnés des centres spécialisés en victimologie).
- Symptômes de PTSD :
- événement traumatique (ET) est constamment revécu, avec souvenirs répétitifs et envahissants comprenant pensées-images-perceptions
- rêves répétitifs de l’ET
- impression de « comme si » l’ET allait se reproduire, épisodes de flash-back
- détresse intense si l’ET est évoqué
- évitement des stimuli associés à l’ET (efforts pour éviter les pensées, situations associées)
- émoussement affectif
- présence de symptômes d’activation neurovégétative (sommeil, irritabilité, hypervigilance…)
Auteur(s) : Saena BOUCHEZ
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