Spécialité : gynecologie / psychiatrie /
Points importants
- Troubles psychopathologiques survenant durant la grossesse : le plus souvent mineurs et transitoires
- Souvent labilité émotionnelle, courtes périodes de dysphorie, irritabilité, troubles des conduites alimentaires (envies, boulimie)
- Dépressions gravidiques : concernent 15% des grossesses
- Surviennent dans 60% des cas au cours du 1er trimestre
Présentation clinique / CIMU
SIGNES FONCTIONNELS
- Dysphorie
- Crises de larmes
- Asthénie
- Sentiment d’incapacité et de dépréciation
- Quête affective
- Plaintes somatiques
- Ruminations anxieuses pouvant prendre un caractère obsédant
- Troubles du sommeil
- Troubles de l’appétit
- Vomissements incoercibles
FACTEURS DE RISQUE
- Environnement défavorable
- Antécédents personnels et familiaux de trouble thymique
CIMU
- Tri 2
Signes paracliniques
- Rechercher les stigmates du trouble de l’appétit
- Rechercher le retentissement biologique d’éventuels vomissements incoercibles (ionogramme sanguin)
- Toxiques sanguins et urinaires pour rechercher une automédication et/ou un trouble addictif
Traitement
- Aux urgences, si nécessité d’un traitement anxiolytique, privilégier le Valium : 5 à 20mg (en 2 à 3 prises pour les doses importantes)
- Si fin de grossesse, préférer le Séresta dont la demi-vie est plus courte et qui sera moins responsable d’hypotonie et de difficulté de succion chez le nouveau-né :
- Séresta : 20 à 60 mg (en 2 à 3 prises pour les doses importantes)
- En cas d’agitation anxieuse importante, non apaisée par les benzodiazépines, privilégier un traitement neuroleptique tel que le Largactil (non contre-indiqué durant la grossesse)
- Largactil : 50 à 200 mg per os
- Attention, Largactil IM possible (100mg IM), mais peut être responsable d’hypotension orthostatique
- Prise en charge psychiatrique obligatoire, pour traitement pharmacologique de la dépression gravidique :
- prescription possible d’antidépresseur de type tricycliques (Anafranil) ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (Prozac) sans risque de tératogénicité
- prescription possible d’antidépresseur de type tricycliques (Anafranil) ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (Prozac) sans risque de tératogénicité
Devenir / orientation
- Prise en charge psychiatrique obligatoire
- Le psychiatre envisagera si nécessaire une hospitalisation voire une HDT si velléités auto-agressives
- Contacter également le gynéco-obstétricien qui suit la patiente pour le prévenir et l’informer
Bibliographie
- Afssaps, Livret Médicaments et grossesse : psychiatrie
- Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT).Hôpital Armand Trousseau. www.lecrat.org
Auteur(s) : Saena BOUCHEZ
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