Estradiol (17-bêta-estradiol) (E2)

L’estradiol est le principal estrogène sécrété tout au long du cycle par l’ovaire. C’est l’estrogène de la femme en période d’activité génitale.

Le 17-P-estradiol est l’estrogène biologiquement le plus actif.

Indications

Recherche de la cause d’une aménorrhée primaire ou secondaire.
Exploration d’une stérilité.
Procréation médicalement assistée.

Prélèvement

Prélèvement veineux sur tube sec ou hépariné.

Valeurs usuelles

(À titre indicatif ; les valeurs peuvent être différentes selon la technique de dosage utilisée.)

Phase folliculaire :

50 pg/mL (185 pmol/L) en moyenne

Pic ovulatoire :

200 pg/mL (750 pmol/L)

Phase lutéale :

150 pg/mL (550 pmol/L) en moyenne

Menstruation :

< 50 pg/mL (185 pmol/L)

Pendant la grossesse, la concentration plasmatique d’estradiol (produit par le placenta) augmente régulièrement jusqu’à être multipliée par 100.
À la ménopause l’estradiol s’effondre :

15 à 20 pg/mL (50 à 75 pmol/L)

Interprétation

Aménorrhées et insuffisances ovariennes

Devant une aménorrhée, un estradiol bas < 50 pg/mL confirme l’hy- pofonctionnement ovarien. Son origine, haute ou basse, est localisée par le dosage plasmatique de la folliculostimuline hypophysaire (FSH), une FSH basse traduisant une origine hypothalamo-hypophysaire, une FSH élevée témoignant d’une origine ovarienne. (Voir Folliculostimuline).

Tumeurs féminisantes du testicule ou de la surrénale

Certaines tumeurs testiculaires peuvent produire de l’estradiol. Cette élévation estrogénique peut rester asymptomatique ou provoquer une féminisation.

Procréation médicalement assistée

Dans le traitement de la stérilité, le dosage de l’estradiol est utilisé pour adapter les doses des inducteurs de l’ovulation et éviter ainsi une hyperstimulation ovarienne. Il est également utile pour surveiller la croissance folliculaire en cas de fécondation in vitro. Des méthodes rapides permettent d’obtenir un résultat en 3 h.

Traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) L’estradiol est artificiellement élevé lors des traitements substitutifs de la ménopause. Son dosage ne permet pas le suivi ni l’adaptation des doses.