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Victime de violences conjugales

Objectifs

Évaluer le traumatisme physique et psychique.

Mettre en place les gestes de première urgence.

Gérer la victime tant sur le plan des soins que sur le plan social et médico- légal.

Définition

La violence est un délit aggravé s’il est commis par le conjoint ou le concubin de la victime, ou l’ex-conjoint ou l’ex-concubin depuis la loi d’avril 2006.

La violence conjugale a de multiples aspects :

• Violences physiques.

• Violences verbales : réaction de stress aigu possible.

• Violence psychologique : la présentation de la victime sera un tableau dépressif ou un passage à l’acte en réaction (tentative de suicide par divers moyens).

• Violence économique : avec carence alimentaire et/ou carence en soins associées.

• Violences sexuelles : reconnues depuis la loi d’avril 2006 comme des violences sexuelles aggravées si elles sont occasionnées par un mari ou un ex-mari, un concubin ou un ex-concubin.

Premiers gestes – Questions au patient


nterrogatoire

Amenée par les pompiers, la police, des voisins ou venant d’elle- même, la victime peut venir aussi amenée par son compagnon pour chute accidentelle.

L’interrogatoire doit néanmoins être mené en dehors de la présence du mari ou concubin accompagnant.

La victime doit toujours être vue seule loin de tout son entourage, dans un endroit isolé et à l’abri des regards. Ces violences entraînent toujours une grande culpabilité de la part de la victime.

• Quel type de violence a-t-elle subi ? À plusieurs reprises ? Depuis quand ?

• La victime veut-elle prévenir un proche, la police ou la gendarmerie ?

• De quoi se plaint-elle le jour de la prise en charge ?

• A-t-elle besoin d’un traitement antalgique ?

• A-t-elle besoin d’un soutien psychologique immédiat ?

• A-t-elle besoin d’un soutien social immédiat (hébergement, mesures de protection, etc.) ?

ÉVALUATION PSYCHOLOGIQUE INFIRMIÈRE DU DISCOURS DE LA VICTIME PENDANT L’ENTRETIEN Impatience. Idées suicidaires exprimées. Raisonnement confus. Déni des faits ou de la gravité des faits. Agitation.         Banalisation de la violence ou minimisation.

Évitement du regard.     Angoisse.

Premiers gestes

• Évaluer les lésions et leurs répercussions sur l’état général de la victime.

• Évaluation des constantes primordiales :

–    Respiration : rythme et amplitude ; mesure de la saturation d’oxygène en air ambiant inférieure.

–    Circulation : FC, nature du pouls (accéléré, régulier ou non…), mesure de la pression artérielle.

–    Conscience : score de Glasgow.

Prise en charge – Bilans, traitement

    Bilans

Bilan lésionnel

I   est particulièrement attentif. Chez une victime de violences conjugales pouvant être répétitives, la recherche de lésions d’âges différents est pri­mordiale. Au mieux, pour le bilan lésionnel, radiographies et photogra­phies seront réalisées.

Bilan psychotraumatique

l évalue notamment le risque suicidaire.

Prise en charge des lésions physiques

Cf. Fiche 81, Victime de violences.


Prise en charge des lésions psychologiques

L’entretien avec le soignant doit être fait de manière bienveillante, sans jugement, mais avec mise à distance du soignant : ne pas s’impliquer. Il a pour but de faire une première évaluation psychologique de la victime et de lui proposer toutes les solutions adaptées, notamment un examen et un bilan psychiatrique aux urgences si la personne est particulièrement à risque.

Dépôt de plainte

• Expliquer à la victime les procédures existantes lui permettant de dépo­ser plainte ou de faire appel à des structures existantes.

• Lui indiquer qu’en cas de non-dépôt de plainte, si la victime le refuse, un certificat médical descriptif peut être gardé pour elle et qu’elle peut se faire utilement conseiller par des associations d’aide aux victimes.

• Ne pas influencer la décision ; respecter celle-ci.

• En cas de non-dépôt de plainte lui donner plusieurs conseils pratiques :

–   Apprendre par cœur un numéro d’urgences.

–   Protéger les papiers importants, en faire des photocopies.

–   Préparer si possible une valise au cas où, et la déposer chez une per­sonne de confiance.

–   Essayer de trouver des personnes ressources.

• Fournir les adresses d’associations d’aide.

Le rôle infirmier est aussi un rôle de conseil pour les démarches à entreprendre, si la victime veut déposer plainte : l’infirmier(e) la renseigne entre autres sur les nouvelles mesures en faveur des victimes de violences conjugales contenues dans la loi d’avril 2006 (dont l’éviction du domicile du mari violent, par décision judiciaire).

Surveillance – Évaluation

La bonne gestion du trauma, le traitement de la douleur, la prise en charge psychologique sont primordiales dans la prise en charge de toute victime de violences conjugales.

DISPOSITIONS LÉGALES

L’infirmier(e) doit renseigner la victime sur les formalités utiles pour dépo­ser plainte ou faire signaler les violences, dans le respect des conditions légales.

La loi d’avril 2006 a renforcé les mesures de protection des victimes de vio­lences dans le couple (marié ou en concubinage, pendant et après la vie commune).

Le certificat fait figurer une durée d’incapacité totale (au sens pénal) qui n’est pas un arrêt de travail professionnel mais la durée de la gêne réelle et totale à faire les gestes de la vie courante, comme se vêtir, faire sa toilette, s’habiller, se nourrir.

Un certificat médical doit toujours être établi et un double gardé dans le dossier.

Fiche 80, Maltraitance : dépistage et  aux urgences.

Fiche 81, Victime de violences.

Fiche 83, Victime adulte de violences sexuelles.

Fiche 78, Prise en charge de la crise suicidaire.

Fiche 107, Douleur (évaluation de la -).

Fiche 108, Douleur (traitement de la -).

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