Spécialité : ophtalmologie /
Points importants
Savoir
- Les acides dénaturent les protéines immédiatement ; l’effet toxique est maximal immédiatement
- Les bases se combinent aux protéines ; l’effet toxique est retardé
Connaître la nature du toxique à l’origine de la brûlure
Eliminer un corps étranger (CE) toxique
- Sous-palpébral
- Dans les VAS
Classification de Roper-Hall
- Grade 1 : très bon pronostic
- désépithélialisation cornéenne isolée
- Grade 2 : bon pronostic
- atteinte épithéliale et stromale (mais détails iriens visibles) + ischémie < 1/3 de la conjonctive limbique (limbe blanc++)
- Grade 3 : pronostic réservé
- désépithélialisation totale + opacité masquant les détails iriens et ischémie entre 1/3 et 1/2 de la conjonctive limbique
- Grade 4 : pronostic péjoratif
- opacité totale et ischémie > 1/2 de la conjonctive limbique
Présentation clinique / CIMU
SIGNES FONCTIONNELS
- Douleur oculaire inconstante
- Larmoiement
- Blépharospasme (occlusion palpébrale réflexe avec résistance à l’ouverture forcée)
- Baisse d’acuité visuelle brutale (flou)
- Stade peu évolué :
- hyperhémie conjonctivale
- Stade évolué :
- désépithélialisation cornéenne isolée ou opacité cornéenne masquant les détails iriens
- possible ischémie de la conjonctive limbique : limbe blanc++
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- Ischémie totale de la surface oculaire par instillation criminelle de soude CONTEXTE ATCD
- Statut vaccinal
- Accident du travail
- Activité à risque de projection toxique (maçonnerie, ménage, laboratoire…)
- Projection de toxique ayant atteint la surface oculaire (brûlures par radiation ou température rares)
- En lumière blanche, recherche :
- ischémie limbique
- opacité cornéenne
- hyphéma
- lésions palpébrales
- En lumière bleue (ou éventuellement verte) après instillation d’une goutte de fluorescéine (couleur orange, unidose) : quantifie l’aire cornéenne de désépithélialisation
- Corps étranger intracornéen Signe de Seidel positif : il met en évidence une fuite extra-oculaire de fluide habituellement indétectable à l’examen simple _179
- Signe de Seidel positif
- Appliquer entre la paupière et l’oeil
- Avant et après rinçage
- Tri 1 pour rinçage immédiat
- Contexte évocateur
- Corps étranger intra-oculaire (pouvant être associé)
- Rincer la surface oculaire au sérum physiologique NaCl 0,9% jusqu’à normalisation du pH à la bandelette (entre 7,20 et 7,50)
- Cycloplégie transitoire (dilatation pupillaire et paralysie de l’accommodation) si douleur importante
- Pansement occlusif non compressif
- Antalgiques de classe 2 (paracétamol codéine plus efficace que dextropropoxifène)
- Consultation ophtalmologique en urgence
- Infusion continue sur la surface oculaire à l’aide d’une tuyauterie de perfusion connectée à une poche (flacon) de NaCl 0,9%, pendant 15 min
- Chlorhydrate d’oxybuprocaïne (agit en 15 sec pendant environ 30 min) ou tétracaïne (agit en 2 min pendant environ 60 min), 1 goutte, ne pas renouveler
- Paracétamol codéine effervescent 500 mg/30 mg cp : 1 (< 50 kg) à 2 (≥ 50 kg)
- Homatropine bromhydrate 1% : 1 goutte
- Normalisation du pH de la surface oculaire à la bandelette
- Jamais d’hospitalisation à l’UHCD si atteinte oculaire pure
- Prise en charge immédiate par un ophtalmologiste et hospitalisation en ophtalmologie (éventuelle greffe de membrane aminotique en urgence)
- Pansement oculaire sec non compressif
- Antalgiques oraux si douleur (la douleur n’est pas systématique et est en règle générale inversement proportionnelle à la gravité des lésions)
- Consulter un ophtalmologiste en urgence
- Les acides dénaturent les protéines immédiatement
- L’effet toxique est maximal immédiatement
- La pénétration tissulaire des acides est limitée
- Les bases se combinent aux phospholipides membranaires ; l’effet toxique est retardé ; la pénétration des bases est importante
- L’ischémie limbique et l’atteinte des fonctions lacrymales (ductules excréteurs de la glande lacrymale, cellules caliciformes conjonctivales, glandes meibomiennes) conditionnent le pronostic fonctionnel
- La gravité des lésions et directement liée au délai de rinçage de la surface oculaire (patient lui-même, médecin, tiers) et à la mise en place d’un traitement adapté aux lésions (ophtalmologiste)
- Par rapport aux brûlures chimiques, les brûlures thermiques se distinguent par le fait que :
- il n’y a pas de diffusion des lésions au delà de la zone d’application
- les lésions sont progressivement décroissantes depuis le point d’application vers la profondeur
- les lésions sont définies dès la fin de l’application d’une source thermique et ne s’aggraveront plus
- Aglorithme brûlure oculaire
Algorithme
Algorithme : brûlure oculaire Bibliographie- Renard G. Physiopathologie des brûlures oculaires. J Fr Ophtalmol 2004;27(10):1164-9
- Signe de Seidel positif
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