Les gonadotrophines FSH (pour follicle stimulating hormone) et LH (pour luteinizing hormone) sont sécrétées par l’antéhypophyse sous l’influence de la LH-RH (pour LH-releasing hormone) hypothalamique.
Chez la femme, la FSH assure la maturation folliculaire (comme son nom l’indique) et provoque la sécrétion des estrogènes par les cellules de la granulosa.
La LH déclenche l’ovulation au moment de son pic sécrétoire et maintient la sécrétion d’estradiol et de progestérone par le corps jaune durant la phase lutéale.
Chez l’homme, la FSH contrôle la spermatogénèse en agissant sur les tubes séminifères. La LH agit sur les cellules de Leydig qui synthétisent la testostérone.
Indications
• Exploration de l’axe gonadotrope.
• Diagnostic d’une aménorrhée.
• Diagnostic d’une stérilité.
• Diagnostic d’une insuffisance testiculaire.
• Procréation médicalement assistée.
Prélèvement
Prélèvement sur tube sec de préférence.
En raison de la pulsatilité de la sécrétion de LH il est souhaitable d’effectuer trois prélèvements à un quart d’heure d’intervalle et de « pooler » les résultats.
La variation pulsatile de la FSH est moins importante.
Il est préférable d’effectuer le prélèvement en début de la phase folliculaire entre le 3e et le 5e jour du cycle.
Arrêter tout traitement hormonal une semaine auparavant.
Valeurs usuelles
(À titre indicatif.) Les valeurs sont exprimées en unités biologiques.
• Chez la femme :
– phase folliculaire :
FSH = 2 à 10 UI/L
LH = 0,5 à 5 UI/L
- ovulation :
(2 fois la valeur de la phase folliculaire) FSH = 5 à 20 UI/L
(6 fois la valeur de la phase folliculaire) LH = 10 à 30 UI/L
- ménopause (perte du rétrocontrôle négatif exercé par les estrogènes) :
FSH > 20 UI/L
LH > 10 UI/L • Chez l’homme adulte :
FSH et LH de 3 à 7 UI/L
Interprétation chez la femme
La FSH est basse en cas d’insuffisance gonadotrope hypothalamo- hypophysaire, élevée en cas d’insuffisance ovarienne basse (ou primaire).
FSH basse : insuffisance gonadotrope
Des concentrations basses de FSH et LH traduisent une insuffisance hypophysaire ou hypothalamo-hypophysaire.
- Le plus souvent, l’atteinte hypothalamo-hypophysaire est fonctionnelle. Elle se traduit par une aménorrhée « psychogène » survenant souvent après un traumatisme affectif, s’intégrant dans le cadre de troubles du comportement alimentaire (TCA) dont la forme la plus achevée est l’anorexie mentale. La pratique intensive du sport peut également en être la cause.
- Fréquent également l’adénome à prolactine qui est recherché systématiquement devant une aménorrhée. Le diagnostic d’adénome à prolactine est porté sur l’élévation de la prolactine dans le sang > 150 jug/L (voir Prolactine) et sur l’absence de réponse à la stimulation par la TRH.
- Les déficits gonadotropes hypophysaires sont plus rares : syndrome de Sheehan secondaire à un accouchement hémorragique, tumeurs de l’hypophyse et/ou de l’hypothalamus. FSH élevée ou normale : insuffisance ovarienne primitive
Des gonadotrophines élevées (avec FSH élevée > 15 UI/L, LH élevée ou normale) indiquent une insuffisance ovarienne d’origine basse.
Il peut s’agir d’une insuffisance ovarienne congénitale liée à une dysgénésie gonadique dont la plus connue est le syndrome de Turner, dû à une délétion sur le chromosome X se traduisant par un caryotype X0.
Le plus souvent l’insuffisance ovarienne est acquise : ménopause, castration chirurgicale, chimiothérapique ou radiothérapique, ménopause précoce (avant 45 ans) souvent familiale ou résultant d’une ovarite lymphoplasmocytaire auto-immune.
LH élevée FSH normale : syndrome des ovaires micropolykystiques
Une concentration de FSH normale avec LH élevée (rapport LH/FSH > 2) évoque une maladie des ovaires polykystiques (Stein-Leventhal), au cours de laquelle une aménorrhée, ou une spanioménorrhée, s’associe à de l’acné, un hirsutisme. L’échographie montre deux gros ovaires microkystiques. Les androgènes plasmatiques sont augmentés, l’injection de LH-RH (GnRH) fait exploser les valeurs de LH tandis que la FSH répond peu, restant normale.
En cas de procréation médicalement assistée le dosage de la FSH est utilisé pour déterminer le potentiel de vitalité gonadique et celui de la LH pour dater le pic ovulatoire.
Interprétation chez l’homme
Le dosage permet de distinguer les insuffisances testiculaires basses, primaires (syndrome de Klinefelter et castrations traumatiques chirurgicales ou iatrogènes), où la FSH est élevée, des insuffisances testiculaires gonadotropes par atteinte hypothalamo-hypophysaire (syndrome de Morsier-Kallmann principalement), où la FSH est basse.
La FSH concourt au pronostic des oligozoospermies qui sont d’autant plus graves que la FSH est basse.
Voir aussi LH-RH (épreuve à la).
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