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La consultation d’anesthesie

Definition

    La
consultation d’anesthesie ou preanesthesique a pour but
d’evaluer le risque anesthesique et operatoire, en fonction des
facteurs qui sont susceptibles d’interferer avec le deroulement de
l’anesthesie (antecedents medico-chirurgico-gynecologiques),
des traitements suivis.
    Cette consulation permet d’informer et
de rassurer le patient et definir la technique d’anesthesie qui sera
utilisee.

Legislation

    La
consultation preanesthesique fait partie integrante du concept de
securite anesthesique, elle s’inscrit dans un cadre medico-legal depuis
le decret 94-1050 du 5 decembre 1994.

    Cadre
legislatif de la consultation preanesthesique :

  • Elle est obligatoire avant toute
    intervention programmee, hors urgence.
  • Elle doit avoir lieu a plusieurs jours
    avant l’intervention a :  au moins 48 heures avant.
  • Elle est effectuee par un medecin
    anesthesiste-reanimateur dans le cadre
    de consultations externes, ou a son cabinet ou dans les locaux de
    l’etablissement
  • Elle donne lieu a un document ecrit de
    prescription d’un bilan preanesthesique.
  • Il inclut les resultats des examens
    complementaires et des eventuelles
    consultations specialisees
  • Il doit etre insere dans le dossier
    medical du patient.

Objectifs de la consultation d’anesthesie

  • Proceder a un examen clinique.
  • Evaluer le risque anesthesique
    et operatoire, en fonction des
    facteurs qui sont susceptibles d’interferer avec le deroulement de
    l’anesthesie (antecedents medico-chirurgico-gynecologiques),
    des traitements suivis.
  • Decider de la technique anesthesique et
    prescrire la premedication
    eventuelle.
  • Mettre en oeuvre si besoin des
    strategies particulieres.
  • Preparer le patient a l’intervention.
  • Informer et obtenir le consentement du
    patient.

L’examen clinique

L’interrogatoire

L’interrogatoire s’attache a rechercher d’eventuels antecedents :

  • Medicaux.
  • Cardiovasculaires.
  • Respiratoires.
  • Neurologiques.
  • Medicamenteux et en particulier
    therapeutiques interferant avec
    l’hemostase (aspirine, AINS, antivitamine K, heparine, ticlopidine).
  • Hemorragiques : notion de saignements
    anormaux dans la vie courante
    (coupure, brossage des dents, rasage, menstruation).
  • Etat actuel de la maladie avec le
    traitement en cours et l’evaluation
    faite par les specialistes.
  • Chirurgicaux.
  • Anesthesiques.
  • Types : anesthesie generale, anesthesie
    locoregionale, sedation
  • Accidents ou incidents personnels ou
    familiaux : anaphylaxie, retard
    de reveil, nausees et/ou vomissements postoperatoires, hyperthermie
    maligne,
    porphyrie.
  • Allergiques.
  • Medicamenteux : antibiotiques, curares,
    antalgiques, heparine.
  • Aliments : kiwi, banane, fraises.
  • Latex.
  • Terrain atopique : asthme, rhume des
    foins, eczema.

L’examen physique

   L’examen physique
est oriente vers certains points particuliers :

  • Fonction cardiovasculaire :
  • Pression arterielle.
  • Frequence cardiaque.
  • Auscultation du coeur et des carotides.
  • Fonction pulmonaire :
  • Auscultation.
  • Capacite vitale.
  • Frequence respiratoire.
  • Peek-flow.
  • Fonction neurologique :
  • Atteinte musculaire.
  • Neurologique.
  • Fonctions cognitives.
  • Poids, taille, ege, etat nutritionnel.
  • Etat vasculaire :
  • Acces veineux pour perfusion.
  • Acces arteriel pour pression arterielle
    sanglante.
  • Varices pour risque thromboembolique.
  • Difficultes previsibles d’intubation :
  • Cou court.
  • Ouverture de bouche limitee.
  • Score de Mallampati de 3 ou 4.
  • Etat dentaire :
  • Prothese.
  • Dents fragiles et mobiles.

L’examen complementaire

  • ECG.
  • Radiographie du thorax.
  • NFS : numeration formule sanguine.
  • Plaquettes.
  • Ionogramme.
  • Creatinine.
  • Test de fonctionnement d’un stimulateur
    cardiaque implante.
  • Echographie cardiaque.
  • Doppler carotidien.
  • Epreuve d’effort.
  • Coronarographie.
  • EFR : exploration fonctionnelle
    respiratoire. 
  • Bilan de reference pour une comparaison
    entre l’etat
    preoperatoire et la situation postoperatoire :
  • Ionogramme.
  • EFR.
  • Bilans realises a titre de depistage
    d’affections cliniquement
    asymptomatiques :
  • ECG.
  • Radiographie du thorax.
  • Ionogramme.
  • Creatinine.
  • Bilans souhaites par l’anesthesiste :
  • Avant une anesthesie locoregionale :
    bilan d’hemostase.
  • En cas de chirurgie a risque
    hemorragique : groupe sanguin et
    recherche d’agglutinines irregulieres de moins de 3 jours.

L’evaluation du risque anesthesique : la
classification de l’ASA

    L’ASA
(American Society of Anesthesiologists) a etablit une
classification des patients devant subir une intervention chirurgicale
en 5 categories selon la gravite de leur pathologie pour quantifier le
risque
anesthesique. Le risque est croissant de la
classe 1 a la classe 5 :

La
classification de l’ASA 
CategoriesDegre de graviteExemples
1Patient en
bonne sante
Hernie
inguinale chez un patient par ailleurs en bonne sante
2Patient
avec une
maladie generale moderee
Bronchite
chronique
Diabete contrele par le regime Obesite moderee
Infarctus du myocarde ancien
Hypertension arterielle moderee
3Patient avec
une maladie generale severe mais non invalidante
Insuffisance
coronaire avec angor
Diabete insulino-dependant
Obesite pathologique
Insuffisance respiratoire moderee
4Patient avec
une maladie generale invalidante mettant en jeu le pronostic vital
Insuffisance
cardiaque severe
Angor rebelle
Arythmie refractaire au traitement
Insuffisance respiratoire, renale, hepatique, endocrinienne avancee
5Patient
moribond qui ne survivrait pas 24 heures, avec ou sans operation
Rupture
d’anevrysme de l’aorte abdominale en grand etat de choc

Le choix de la technique d’anesthesie et
du monitorage

L’indication du type d’anesthesie et de ses
modalites dependent :

  • Du type de chirurgie :
  • mineure ou lourde.
  • hemorragique ou non.
  • De son siege.
  • De l’etat du patient

L’evaluation preoperatoire permet de determiner la strategie
anesthesique :

  • Premedication :
  • Anxiolytique si anxiete ou apprehension.
  • Antihistaminique si terrain allergique.
  • Bronchodilatateur si asthme.
  • Antibioprophylaxie si cardiopathie e
    risque d’endocardite.
  • Antihypertenseur.
  • Strategie vis-e-vis du diabete.
  • Prescription du jeen et de
    l’interruption du tabac.
  • Prescription de l’absence de prothese,
    de bijoux et de maquillage.
  • Type d’anesthesie : AG, ALR ou sedation.
  • Conditionnement :
  • Nombre et localisation des voies
    veineuses peripheriques.
  • Catheter veineux central.
  • Catheter arteriel.
  • Liberte des voies aeriennes superieures :
  • Intubation eventuellement avec materiel
    specifique en cas de
    difficulte prevue.
  • Masque larynge.
  • Antibioprophylaxie.
  • Analgesie postoperatoire :
    intraveineuse, locoregionale,
    perimedullaire, analgesie contrelee par le patient (PCA).

La preparation du patient e
l’intervention

Preparation medicale

  • Reequilibrer une maladie instable (HTA,
    coronaropathie, diabete) avec
    reevaluation et ajustement therapeutique.
  • Corriger des desordres nutritionnels,
    respiratoires, metaboliques.
  • Arreter certains medicaments :
  • Aspirine 10 jours.
  • Ticlopidine 10 jours.
  • Prendre le relais de certains
    medicaments :
  • Relais AVK par heparine.
  • Relais antidiabetiques oraux par
    insuline.
  • Echelonner les TAP ou l’injection
    d’erythropoeetine dans le cadre
    d’une strategie d’epargne transfusionnelle.

Information et consentement du patient

    Signature
par le patient d’un document qui
sera conserve dans le dossier medical et qui mentionne que les
informations portant sur les
points suivants ont bien ete donnees :

  • Les differentes techniques d’anesthesie
    et d’analgesie postoperatoire
    disponibles.
  • Leurs risques previsibles.
  • Les echecs possibles de l’anesthesie
    locoregionale pouvant necessiter
    une anesthesie generale.
  • Le changement possible de technique
    anesthesique en cas de
    modification de strategie operatoire.
  • La possibilite de transfusion sanguine
    en cas de chirurgie
    potentiellement hemorragique.
  • Les techniques d’epargne
    transfusionnelle.
  • Pour le patient mineur : autorisation
    ecrite des parents, du tuteur legal ou de la personne physique ou
    morale qui a
    reeu mandat ecrit des parents. Cette autorisation ecrite doit egalement
    etre inseree dans le
    dossier medical du patient.
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